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Soudan du Sud : Béchir à Juba pour discuter du conflit armé

Trois semaines après le début des combats meurtriers qui sévissent au Soudan du Sud, le président soudanais Omar el-Béchir s'est rendu lundi à Juba pour discuter avec son homologue sud-soudanais, Salva Kiir, d'une sortie de crise.

Le président soudanais Omar el-Béchir est arrivé, lundi 6 janvier, à Juba, la capitale sud-soudanaise, pour s'entretenir avec son homologue sud-soudanais Salva Kiir à propos des combats qui sévissent dans le jeune pays depuis trois semaines.

Le président Béchir a été accueilli à l'aéroport par le vice-président sud-soudanais, James Wani Igga, mais n'a fait aucun commentaire à son arrivée. Selon des responsables sud-soudanais, il devait directement se rendre au palais présidentiel.

La veille, le porte-parole du ministère soudanais des Affaires étrangères avait réaffirmé que son pays était soucieux de voir "se poursuivre le processus politique visant à trouver une issue pacifique au conflit au Soudan du Sud".

À Addis Abeba, les pourparlers de paix sont au point mort. Des représentants du gouvernement de Juba et de la rébellion sud-soudanaise se sont rencontrés, dimanche 5 janvier, avant l'ouverture attendue de négociations directes en vue d'un cessez-le-feu. Elles auraient dû démarrer en milieu de journée dimanche, mais elles ont été retardées pour des "questions de protocole", ont indiqué des diplomates.

200 000 déplacés en trois semaines de combats

Le Soudan du Sud, indépendant depuis juillet 2011 du Soudan, est ravagé depuis le 15 décembre par des combats meurtriers opposant les forces gouvernementales à une rébellion menée par l'ex-vice président Riek Machar, limogé en juillet. La rivalité entre les deux hommes s’est doublée d’un conflit ethnique avec les Dinka fidèles à Kiir et les Nuer soutenant Machar.

Les combats touchent désormais une large partie du Soudan du Sud - indépendant depuis 2011 -, les rebelles contrôlant plusieurs zones du nord riche en pétrole. Les combats, qui se sont intensifiés dimanche, ont déjà fait des milliers de morts et près de 200 000 déplacés.

La capitale Juba a également été secouée par des tirs nourris samedi soir. Des échanges de tirs d'armes automatiques et d'armes lourdes y ont été entendus dans un quartier du sud de la ville.

Les bases des forces de maintien de la paix de l'ONU ont été dépassées par le nombre de civils cherchant refuge. La plupart d'entre eux ont fui les violences ethniques opposant la communauté Dinka de Salva Kiir et la tribu Nuer de Riek Machar.

Avec AFP