![Espionnage : la clémence réclamée pour Snowden Espionnage : la clémence réclamée pour Snowden](/data/posts/2022/07/19/1658195322_Espionnage-la-clemence-reclamee-pour-Snowden.jpg)
De plus en plus de voix - parmi lesquelles le "New York Times" et le "Guardian" - s’élèvent pour demander la clémence, voire l’amnistie d'Edward Snowden, l’ex-consultant de l’agence de sécurité américaine exilé depuis des mois en Russie.
"Il a peut-être commis un crime [...] mais il a rendu un grand service à son pays". Dans une tribune, publiée mercredi 1er janvier, l’influent “New York Times” prend fermement position en faveur d’Edward Snowden. Selon le quotidien américain, l’ex-consultant de la NSA réfugié depuis l'été dernier en Russie, doit être autorisé à rentrer chez lui. "Étant donné la valeur énorme des informations qu'il a révélées, et les abus qu'il a mis au jour, Edward Snowden mérite mieux qu'une vie d'exil, de peur et de fuite", poursuit le quotidien.
Qu’il s’agisse d’“un marché” ou “une forme de clémence”, c’est au gouvernement américain, selon le journal, d’offrir une solution et une “punition fortement allégée” à Edward Snowden. Inculpé d'espionnage par la justice fédérale américaine, il risque jusqu’à 30 ans de prison.
L’appel du “New York Times” a rapidement été rallié par “The Guardian”. Le prestigieux quotidien britannique, qui a publié nombre de révélations chocs dans cette affaire, a tenu à saluer la "bravoure morale" d’Edward Snowden. La direction du journal dit désormais espérer que le président Obama "fera usage de ses pouvoirs exécutifs pour le traiter [...] d'une façon exemplaire”, notamment pour son rôle de “lanceur d'alerte". Plusieurs ONG, dont Human Rights Watch, ont également lancé des appels similaires.
La Maison blanche inflexible
Mais à Washington, on fait la sourde oreille. Sollicitée par l'AFP, la Maison blanche a renvoyé aux précédentes déclarations de Barack Obama et des responsables de son gouvernement. "Aussi important et nécessaire que ce débat ait été, il est aussi important de garder à l'esprit que cela a provoqué des dégâts inutiles aux capacités de renseignement et à la diplomatie des États-Unis", a notamment déclaré le président américain lors de sa dernière conférence de presse de l'année 2013, le 20 décembre.
Il doit désormais s'exprimer courant janvier sur un projet de révision des programmes de surveillance américain faisant suite à un rapport d'experts contenant 46 propositions à ce sujet. Ce texte affirme notamment qu'"il est temps de prendre du recul" sur les opérations de la NSA.
Du point de vue législatif, la confusion règne. D’un côté, un juge de Washington a estimé, le 16 décembre que le programme de surveillance de la NSA “empiétait” sur la vie privée des citoyens américains. Et de l’autre, un magistrat de New York l’a déclaré “légal”, à peine 10 jours après le premier avis. La Cour suprême pourrait être saisie pour trancher entre ces deux positions divergentes.
Avec AFP