![Plus de 250 manifestants pro-Morsi interpellés en Égypte Plus de 250 manifestants pro-Morsi interpellés en Égypte](/data/posts/2022/07/18/1658175198_Plus-de-250-manifestants-pro-Morsi-interpelles-en-Egypte.jpg)
Deux jours après avoir déclaré les Frères musulmans "organisation terroriste", les autorités égyptiennes ont arrêté environ 265 manifestants partisans de l'ex-président Morsi. Au moins trois personnes ont été tués.
Au moins trois personnes ont été tuées et 265 partisans de l’ex-président islamiste Mohamed Morsi interpellés vendredi 27 décembre en Égypte, à la suite de rassemblements tenus dans plusieurs villes du pays. Ces manifestations se tenaient deux jours après une déclaration des autorités égyptiennes désignant officiellement les Frères musulmans comme un "groupe terroriste". Ce statut était assorti d’une interdiction de manifester pour les partisans du président déchu et les forces de l’ordre avaient pour mission de traquer et d’interpeller tout individu appartenant à la confrérie.
Malgré cette interdiction de manifester, les islamistes avaient appelé à la mobilisation dès vendredi au Caire et partout dans le pays. Dans la capitale égyptienne, la police a tiré des gaz lacrymogènes vers des manifestants qui jetaient des pierres depuis l'intérieur du dortoir de l'université Al-Azhar. Des heurts entre policiers et manifestants ont également eu lieu à Ismaïliya, dans le nord du pays, selon des journalistes de l'AFP.
Dans le sud, de violents affrontements ont aussi mis aux prises les deux camps. Dans la ville de Samaloute, dans la province de Minya, au sud du Caire, une personne a été tuée. Sur l'ensemble du territoire, trois personnes ont perdu la vie, a annoncé le ministère de l'Intérieur dans la soirée.
Jeudi soir déjà, des heurts ont fait un mort au Caire et cinq personnes ont été blessées dans l’explosion d’un engin artisanal à bord d’un bus.
Violente répression
Mardi, un attentat contre un bâtiment de la police de Mansoura, au nord du Caire, a coûté la vie à 15 personnes dont quatorze policiers. L’opération a été revendiquée par un groupe djihadiste mais les autorités en ont imputé la responsabilité aux Frères musulmans.
Depuis la destitution du président islamiste Mohamed Morsi par l’armée, le 3 juillet 2013, les autorités mènent une violente campagne de répression à l’égard des Frères musulmans. À ce jour, plus d’un millier de membres de la confrérie ont été abattus, et des milliers de partisans ont été incarcérés.
Avec AFP