La plupart des corps des victimes du crash du vol laotien Vientiane - Pakse sont bloqués dans l’avion, qui est immergé dans les eaux profondes du Mékong. Seuls sept des 49 corps ont été repêchés.
Quelques débris et des bagages jonchent les rives du Mékong. Mais la carlingue de l’avion, qui s’est abîmé mercredi près de Pakse, au sud du Laos, est toujours immergée dans le fleuve gonflé par la mousson. Une équipe de sauveteurs équipés d'une grue, montée sur une plateforme flottante, tente actuellement de treuiller l'avion, afin d’en sortir les corps des victimes.
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"L'avion est toujours au fond du Mékong, rien n'a été remonté", a déclaré à l'AFP Yamina Benguigui, ministre française déléguée chargée de la Francophonie, en visite au Laos. "C'est un des endroits les plus profonds" du Mékong et "les corps se trouvent toujours dans l'avion, à l'exception de sept corps, qui ont été remontés, mais non identifiés", a-t-elle ajouté après une rencontre avec le ministre laotien des Affaires étrangères.
Trois corps enveloppés dans du plastique bleu ont été amenés dans une morgue chinoise de Pakse, gardée par la police chargée de tenir les curieux à l'écart. "Ce sont des étrangers du crash", a assuré un responsable de l'établissement à l'AFP, précisant ne pas connaître leurs nationalités.
Sécurité aérienne en progrès
L'ATR 72-600 de la compagnie publique laotienne, qui assurait un vol entre la capitale Vientiane et Pakse, ville prisée des touristes, située dans la province de Champasak, dans le sud du Laos, s'était écrasé mercredi après-midi, avant de couler au fond du fleuve. Selon la liste officielle fournie par la compagnie, il y avait à bord 44 passagers (seize Laotiens, sept Français, six Australiens, cinq Thaïlandais, trois Sud-Coréens, deux Vietnamiens, un Américain, un Canadien, un Chinois, un Malaisien et un Taïwanais), ainsi que cinq membres d'équipage. Le pilote était cambodgien.
L'appareil s'est abîmé dans le Mékong à environ 8 km de son aéroport de destination, après avoir "fait face à des conditions météorologiques extrêmes", selon Lao Airlines. "L'avion allait atterrir, lorsqu'il semble avoir été touché par des vents violents, qui ont fait monter son nez, et l'ont poussé loin de l'aéroport", a déclaré un témoin à l'agence officielle laotienne KPL, notant que l'accès au site de l'accident était difficile. Une commission d’enquête a été dépêchée sur place pour établir les raisons du crash.
Le Laos a connu 29 accidents d'avion mortels depuis les années 1950, selon le réseau Aviation Safety Network, dont les statistiques montrent que la sécurité s'est largement améliorée ces dernières années.
Avec dépêches