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Obama : "la réputation des États-Unis souffre du 'shutdown'"

Le président américain a de nouveau appelé ses adversaires républicains à voter un budget ainsi qu'un relèvement du plafond de la dette, et écarter ainsi la "menace" que l'actuel impasse budgétaire fait peser sur l'économie du pays.

Au huitème jour de l’impasse budgétaire américaine, Barack Obama a convoqué la presse à la Maison Blanche afin de mettre une pression supplémentaire aux républicains. Le président américain a prévenu que l'image et la réputation des États-Unis souffraient du blocage entre parlementaires républicains et démocrates sur le budget 2014 à l'origine du "shutdown" affectant l'administration fédérale. "À chaque fois que nous faisons ces choses, notre réputation dans le monde en pâtit. Nous avons l'air de ne pas savoir où nous allons", a estimé le dirigeant, précisant que cette situation l’avait contraint à renoncer à une tournée en Asie cette semaine.

Les dirigeants étrangers "ne font pas seulement attention à ce que je dis, lance le président. Ils font aussi attention à ce que fait le Congrès. Et en fin de compte, ça dépendra du président de la Chambre, John Boehner", a expliqué Barack Obama qui demande à ses adversaire d’arrêter leurs “menaces” pour que le dialogue puisse reprendre et que le vote ait lieu.

Car, selon lui, les républicains utilisent cette situation de paralysie budgétaire pour obtenir des victoires politiques au chantage.

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Barack Obama en conférence de presse à la Maison Blanche le 8 octobre 2013

Le chef de l’État américain a toutefois cherché à rassurer les créanciers étrangers de son pays, en affirmant que les États-Unis "ont toujours payé leurs factures et le feront à nouveau."

Mais en plus de la paralysie partielle de l'État fédéral, s'ajoute le risque que les États-Unis ne parviennent pas à relever le plafond légal de leur dette. Il appelle donc John Boehner à autoriser un relèvement afin de prouver aux partenaires internationaux que la qualité du crédit des États-Unis est toujours bonne. Une demande qui intervient peu après l’avertissement lancé ce mardi par Olivier Blanchard, chef économiste au Fonds monétaire international (FMI), selon qui un défaut de la dette américaine pourrait avoir des conséquences dramatiques.

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Olivier Blanchard du FMI le 8 octobre 2013

Au-delà du 17 octobre, et faute d'un relèvement de ce plafond (actuellement à 16 700 milliards de dollars) par le Congrès, la première économie mondiale ne pourra plus emprunter sur les marchés obligataires ni rembourser certains créanciers.

Avec dépêches