
Lors d'une conférence de presse mardi à Moscou, le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov a estimé que l'attaque du 21 août en Syrie était une "provocation" de la part des rebelles. Paris réaffirme la responsabilité de Damas.
À l'issue de la conférence de presse entre le ministre des Affaires étrangères français Laurent Fabius et son homologue russe Sergueï Lavrov mardi 17 septembre, à Moscou, les deux camps maintiennent leur position. Malgré les discussions, les deux hommes ont reconnu que des divergences demeuraient entre Paris et Moscou, même si les deux capitales ont pour objectif commun de trouver une solution politique afin de mettre fin au bain de sang en Syrie. "Nous avons certaines divergences sur la façon d'atteindre" ce but, a déclaré Sergueï Lavrov tandis que Laurent Fabius a, lui, évoqué des "différences d'approche sur les méthodes".
D'un côté, la Russie estime avoir de "très bonnes raisons" de penser que l'attaque du 21 août était "une provocation" des rebelles pour entraîner une réaction internationale. Le chef de la diplomatie russe a ajouté à l'issue de l'entretien que le rapport des inspecteurs des Nations unies n'avait pas répondu à toutes les interrogations de Moscou.
Sergueï Lavrov a fermement maintenu que la résolution que doit adopter le Conseil de sécurité sur le démantèlement des armes chimiques syriennes ne le serait pas sous chapitre 7 de la charte de l'ONU, qui prévoit la possibilité de sanctions voire du recours à la force. "Nous l'avons dit clairement à Genève, et il n'y a rien de tel dans le document que nous avons adopté ", a-t-il assuré. Ce n'est que dans un deuxième temps, si l'une ou l'autre des parties enfreint les engagements pris, que le Conseil de sécurité pourra envisager une action, a-t-il souligné.
Au contraire, Laurent Fabius a de nouveau défendu la position française, à savoir une résolution "forte et contraignante" prévoyant des "conséquences" pour le régime de Damas en cas de non-respect de ses obligations.
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