Vingt millions d'électeurs algériens sont appelés à voter ce jeudi pour le premier tour d'une présidentielle sans suspens. Sans véritable adversaire, le président sortant Abdelaziz Bouteflika brigue un troisième mandat.
Plus de 20 millions d’Alg ériens sont appelés aux urnes pour élire leur nouveau président, le huitième depuis l’indépendance du pays en 1962.
Six candidats -dont le président sortant Abdelaziz Bouteflika au pouvoir depuis 1999 - sont en course. Mais pour la plupart des Algériens, ce scrutin est sans suspense : Bouteflika l’emportera. Seule inconnue : le taux de participation.
"Ce qui intéresse les Algériens, c’est ce qui va se passer après le scrutin, ce qui concerne l’amélioration de leurs conditions de vie", explique Adel Gastel, envoyé spécial de FRANCE 24 à Alger.
La crainte des attentats
Les 46 577 bureaux de vote sont placés sous haute sécurité. Plus de 12 000 policiers patrouillent dans les rues de la capitale et des wilayas (provinces) voisines.
"Les barrages des gendarmes sont renforcés autour de la capitale, les services de police patrouillent à Alger", témoigne Adel Gastel.
Les marchés sont fermés, les transports routiers et ferroviaires de biens et de carburants sont interdits. Les manifestations sportives sont également suspendues.
Le ministre de l'Intérieur Nourredine Zarhouni a estimé il y a trois semaines que le "terrorisme" reculait dans ses principaux bastions, mais qu'il était encore en mesure d'organiser des attentats "spectaculaires" afin de profiter de la caisse de résonance de la campagne électorale.