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Le constructeur canadien de smartphones BlackBerry a annoncé qu'il explorait plusieurs "alternatives stratégiques" pour assurer la survie de la marque. Dont la vente pure et simple du groupe.

BlackBerry a annoncé, lundi 12 août, qu'une vente de ses activités faisait partie des pistes que le groupe, en difficulté, avait commencé à envisager. Dans un communiqué publié juste avant l'ouverture de la Bourse de New York, le constructeur canadien de smartphones a assuré explorer "plusieurs alternatives stratégiques dont la création d'une co-entreprise, des partenariats stratégiques ou des alliances, la vente de l'entreprise ou toute autre transaction possible".

Le fabricant a nommé un comité spécial, présidé par un ancien responsable de la banque d'investissements Goldman Sachs, pour évaluer quelles étaient les solutions les plus sérieuses pour garantir l'avenir de la marque historique des smartphones.

Cette annonce sonne comme un aveu d'échec de la nouvelle gamme de smartphones BlackBerry 10, lancée en janvier. Les ventes n'ont pas permis au groupe canadien de remonter la pente face à la concurrence des iPhone et téléphones Android. En juin, le constructeur avait annoncé qu'il avait réussi à écouler 2,7 millions de smartphones Blackberry 10. Un chiffre jugé décevant par les marchés où le titre Blackberry avait alors perdu près de 30 % de sa valeur.

Le chinois Lenovo toujours intéressé ?

La mauvaise performance commerciale des nouveaux modèles du groupe canadien est venue confirmer le lent déclin de la marque qui avait, pourtant, été le pionnier des téléphones portables connectés à Internet. En 2012, Blackberry ne détenait plus que 3 % des parts de marché mondiales du secteur des smartphones contre 50 % en 2009, rappelle le cabinet américain d'études IDC.

Reste à savoir si un éventuel acquéreur peut être intéressé par Blackberry. Certes, le groupe souligne, dans son communiqué, "l'importance et la force de [sa] technologie", mais la marque est en perte de vitesse aussi bien dans les marchés dits matures comme les États-Unis que dans les pays émergents, où les Blackberry jouissaient jusqu'à présent d'une indéniable popularité, comme le souligne le "Wall Street Journal".

En mars 2013, le géant chinois de l'informatique Lenovo avait laissé entendre qu'il n'était pas fermé à une éventuelle acquisition de la marque canadienne. "Quant à BlackBerry, le dossier [d'un rachat] pourrait éventuellement avoir du sens. Mais je dois d'abord bien analyser le marché et comprendre quel est le poids exact de cette entreprise", avait alors déclaré Yang Yuanqing, le PDG de Lenovo, au quotidien français "Les Échos".