Le gouvernement malien et les rebelles touaregs se sont entendus, lundi, sur un accord permettant la bonne tenue de la présidentielle à Kidal, au Nord-Mali. Les deux parties doivent confirmer l’adoption définitive du texte ce mardi.
Après deux jours de négociations à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, membres du gouvernement malien et rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) sont parvenus à un accord, lundi 10 juin, sur la tenue de l’élection présidentielle à Kidal, au Nord-Mali, le 28 juillet.
"En ce qui concerne le déploiement des forces armées maliennes dans la région de Kidal, nous avons obtenu un accord de principe", a déclaré le ministre burkinabè des Affaires étrangères, Djibril Bassolé, qui fait office de médiateur. "Les deux parties ont demandé quelques heures pour en référer à leurs bases [...] afin d'être en mesure de revenir demain pour l'adoption définitive du document."
L'accord prévoit la création d'une commission mixte composée des deux parties et chargée de veiller à la sécurité. Elle devra également préparer le déploiement de l'armée gouvernementale.
Le gouvernement de Bamako avait prévenu qu'il comptait rétablir une administration civile et faire revenir l'armée à Kidal, dernier bastion du MNLA, avant la présidentielle, tout en menaçant de reprendre la ville par la force en cas d'absence d'accord.
Une solution à long terme concernant les revendications indépendantistes touaregs devrait attendre la fin du scrutin.
Avec dépêches