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Festival du cinéma israélien : "Le miroir d'une société complexe et déchirée"

La 13e édition du Festival du film israélien se déroule jusqu'au 9 avril au Cinéma des cinéastes à Paris. Comme chaque année, la sélection de films et documentaires se place sous le signe de l'ouverture culturelle, du dialogue et de l'échange.

Depuis treize ans, le Festival du film israélien* est devenu un rendez-vous incontournable des cinéphiles parisiens. À travers une programmation variée, cet événement permet de montrer la société israélienne dans sa diversité. "C'est innovant, puissant, souvent très émouvant. Ils sont à fond quoi. Ils sont capables d'une grande remise en question, d'une autocritique. Je ne crois pas que dans le cinéma français, on fasse beaucoup ça", estime ainsi l’actrice Zabou Breitman, qui a accepté d’être la marraine de la 13e édition.

Cette année, neuf longs-métrages, six documentaires et la série "Hatufim", qui a directement inspiré le succès américain de "Homeland", sont présentés aux spectateurs. Le film "Gatekeepers," qui montre les dessous du Shin Beth, le renseignement intérieur israélien, ou encore "Rock the Casbah", qui dénonce les abus de Tsahal, sont les grands favoris de l'édition 2013 du festival.

"En Israël, on a les mêmes problèmes qu'à Paris, Londres ou New York"

Pour l’activiste Ofer Bronchtein, également parrain de l’événement, le conflit israélo-palestinien imprègne l'œuvre des réalisateurs : "Le cinéma israélien est un cinéma activiste, il a toujours des choses à dire et c'est un cinéma qui rapproche, avec en général des messages pertinents, de rapprochement, de réveil ... C'est un miroir d'une société complexe et déchirée. Et j'espère que de plus en plus d'artistes et de cinéastes israéliens et palestiniens feront des choses ensemble".

Reflet d'une société sous tension, le cinéma israélien aborde également les problématiques du quotidien."En Israël, on a les mêmes problèmes qu'à Paris, Londres ou New York. On est pour ou contre la mondialisation, on se marie, on divorce. C’est la même chose. Un film israélien qu'il soit bon ou mauvais, il a cette touche d'universel en lui qui fait que les gens sont sensibilisés et ça leur parle", souligne ainsi Charles Zrihen, le directeur du festival.

Grâce à cette programmation riche, le pari est gagné. En 13 ans, le public du festival est passé de 1 500 à 8 000 spectateurs.

*Jusqu'au 9 avril, au Cinéma des cinéastes, 7 avenue de Clichy 75017 Paris