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Pyongyang interdit l'accès du site industriel de Kaesong aux Sud-Coréens

Pyongyang a interdit l'accès du complexe industriel de Kaesong aux employés sud-coréens qui y travaillent, ce mercredi. Séoul n'exclut pas d'avoir recours à la force pour porter assistance à ses ressortissants bloqués sur le site.

Le ministre sud-coréen de la Défense a annoncé mercredi disposer d'un plan d'urgence, qui prévoit un possible recours à la force, pour garantir la sécurité de ses citoyens travaillant dans le complexe industriel de Kaesong, en territoire nord-coréen, fermé par Pyongyang.

"Nous avons préparé un plan d'urgence, y compris une possible action militaire, en cas de situation grave", a déclaré Kim Kwan-Jin lors d'une réunion de députés du parti conservateur majoritaire.

"Nous devons tenter d'empêcher la situation d'empirer", a-t-il ajouté.

La Corée du Nord a empêché mercredi matin les employés sud-coréens d'entrer au sein de Kaesong, symbole de la coopération entre les deux pays, mais avait indiqué que les Sud-Coréens se trouvant à l'intérieur pourraient le quitter.

Selon Séoul, seuls neuf Sud-Coréens, sur les 861 présents à l'intérieur, avaient pu repartir en début d'après-midi, heure locale.

Plusieurs ont choisi de rester au sein du complexe pour s'assurer du bon fonctionnement des sociétés pour lesquelles ils travaillent, a précisé le ministère sud-coréen de l'Unification, en charge des relations entre les deux pays.

Kaesong, ouvert en 2004, emploie 53.000 Nord-Coréens travaillant pour le compte de 120 entreprises sud-coréennes, dans le secteur manufacturier principalement (habits, chaussures, montres, ustensiles de cuisine...). Il accueille également plusieurs centaines de Sud-Coréens.

La fermeture de Kaesong, une première depuis 2009 --le site avait été fermé une seule journée--, intervient dans un contexte de très vives tensions dans la péninsule.

AFP