
Les "congrégations générales" ont commencé, ce lundi, au Vatican. Ces réunions, auxquelles plus de 200 cardinaux participent, doivent préparer le conclave qui devra désigner le nouveau pape dans le courant du mois du mars.
Plus de 200 cardinaux du monde entier, électeurs et non électeurs du futur pape, se retrouvent, à partir de ce lundi, au Vatican pour les "congrégations générales", des réunions préparatoires au conclave qui devra désigner le nouveau pape.
Tout en apprenant à mieux se connaître, les cardinaux devront choisir la date de son ouverture - probablement vers le 10 mars. Le Vatican aimerait que le prochain pontife soit élu avant le dimanche des Rameaux, le 24 mars, afin qu'il préside les cérémonies des fêtes pascales.
Ces "congrégations générales", organisées à huis clos à l’invitation du doyen du Sacré Collège, le cardinal Angelo Sodano, sont ouvertes à tous les cardinaux mais seuls ceux qui sont âgés de moins de 80 ans - ils devraient être 115 - participeront au conclave dans la chapelle Sixtine pour choisir parmi eux le 266e pape.
Ce pré-conclave est aussi l’occasion de parler des défis qui se posent à l'Église actuellement. "Nous affronterons les questions les plus importantes : l'évangélisation et la nouvelle évangélisation des terres de tradition chrétienne", a indiqué le cardinal colombien Ruben Salazar Gomez, au Corriere della Sera.
Selon son collègue du Honduras, le cardinal Oscar Andres Rodriguez Maradiaga, le pré-conclave ne pourra pas ignorer la question de l'affaire VatiLeaks de fuites de documents secrets appartenant au pape. "Il est nécessaire que nous soyons informés de choses sur lesquelles, en raison de l'éloignement, nous avons trop peu d'éléments", a-t-il dit à la chaîne publique Rai Due.
Le profil du prochain pontife
Mais les "congrégations" permettront aussi et surtout de cerner le profil idéal du futur pontife, un choix très difficile tant les qualités requises - pasteur, réformateur, homme à poigne, garant de la tradition - sont exigeantes.
Parmi les "papabili" possibles sont cités le Ghanéen Peter Turkson, l'Argentin Leonardo Sandri, l'Autrichien Christoph Schönborn, le Brésilien Odilo Scherer, le Canadien Marc Ouellet et l'Italien Angelo Scola, mais aucun nom ne se détache vraiment.
Le choix paraît très ouvert : "À la mort de Jean Paul II en 2005, chacun réfléchissait depuis des mois à un successeur, et le conclave fut court. Cette fois, ce geste inouï de la démission d'un pape a balayé tous les calculs", a expliqué à l'AFP un cardinal à la retraite.
Selon lui, "une décision audacieuse" n'est pas exclue comme en 1978, après le choc terrible de la mort de Jean Paul Ier au terme de 33 jours de pontificat. Karol Wojtyla, un Polonais que personne n'attendait, s'était alors imposé.
En attendant l'élection du souverain pontife, le Vatican est en période de "Sede vacante" (Siège vacant) illustrée sur les timbres de la poste vaticane par un joli parasol rouge au dessus des clés de Saint-Pierre entrecroisées.
Avec dépêches
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