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La rébellion du Séléka suspend son offensive et accepte le dialogue

Les rebelles du Séléka, qui sont stationnés à 75 kilomètres de la capitale, ont annoncé avoir suspendu leur offensive sur Bangui et se disent prêts à participer aux discussions organisées à Libreville, au Gabon.

Les rebelles centrafricains du Séléka ont annoncé mercredi 2 janvier la suspension de leur offensive en direction de la capitale Bangui et l’envoi d’une délégation aux pourparlers organisés à Libreville, au Gabon. "J’ai demandé à nos forces de ne pas bouger de leurs positions à partir d’aujourd’hui parce que nous voulons participer aux discussions de Libreville pour trouver une solution politique", a déclaré à l’AFP Eric Massi, porte-parole du mouvement, joint par téléphone à Paris.

Si Eric Massi se dit prêt à accepter un dialogue, il persiste à exclure un gouvernement

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Le président Bozizé fait le ménage à la tête de l'armée
La rébellion du Séléka suspend son offensive et accepte le dialogue

d’union, comme proposé par le président Bozizé. "Je suis en discussion avec nos partenaires pour avancer des propositions afin de mettre fin à la crise mais une solution pourrait être une transition politique dont le président [François Bozizé] serait exclu", a-t-il ajouté. 

Lors de son message de vœux du Nouvel an diffusé lundi à la télévision nationale, le président centrafricain avait fait des concessions en envisageant des pourparlers. "Je suis prêt pour ce dialogue [avec la rébellion], j'attends que les chefs d'État [de la Communauté économique des États d'Afrique centrale, ndlr] fixent la date pour que nous puissions y aller de concert avec la Séléka pour trouver des pistes de sortie de la crise", avait-il alors dit.

Présence militaire renforcée
Le président centrafricain limoge son fils et le chef de l'armée

Le président centrafricain François Bozizé, confronté depuis trois semaines à une rébellion, a démis mercredi son fils Jean-Francis Bozizé de son poste de ministre délégué chargé de la Défense nationale et a limogé le chef d'état-major de l'armée, selon un décret présidentiel lu à la radio nationale. (Reuters)

La perspective d'une offensive des rebelles centrafricains contre Bangui s'éloignait déjà mardi en raison du net renforcement de la présence militaire des pays d'Afrique centrale sur leur route, même si la situation restait tendue dans la capitale.

Les effectifs en Centrafrique de la Force multinationale d’Afrique centrale devraient compter environ 760 hommes dans les prochains jours. Un premier groupe de 120 soldats gabonais est arrivé mardi matin dans la ville. Un autre contingent de 120 militaires du Congo-Brazzaville est arrivé lundi, tandis que 120 Camerounais doivent débarqués d’ici la fin de la semaine. Ces nouvelles troupes vont compléter les 400 soldats tchadiens déjà en place à Damara, ultime verrou avant Bangui, à 75 kilomètres au sud de la capitale.  
FRANCE 24 avec dépêches

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