On commence cette revue de presse française avec le vote prévu aujourd’hui à l’ONU d’une résolution accordant à la Palestine le statut d’Etat non-membre.

Le texte de Mahmoud Abbas devrait recueillir une majorité de votes positifs à l’assemblée générale, et notamment celui de la France. Une victoire diplomatique annoncée à la Une du journal la Croix, qui parle d’ «un pas vers la Palestine», tout en faisant part de son «pessimisme», de son « doute » de voir cette décision avoir «un effet favorable, pour les Palestiniens dans leur vie quotidienne comme pour le processus de paix».

Pour l’Humanité, le vote d’aujourd’hui marque le « rendez-vous (de la Palestine) avec l’histoire avec un grand H». «Comment ne pas s’en réjouir? écrit l’Huma. Comment ne pas se réjouir que la singularité historique de la politique étrangère française, malmenée ces dernières années, soit de nouveau à l’oeuvre dans ce dossier?».

Le ralliement de Paris à la démarche de Mahmoud Abbas est saluée, également, par le Monde, pour qui, certes, «ce vote ne fera pas reculer d’un mètre les colonies, ni l’emprise que les radicaux du Hamas exercent sur Gaza», mais «permet de réaffirmer qu’il ne faut pas désespérer de la paix». «Il s’agit, écrit le Monde, d’un message adressé à un peuple en profond désarroi. De montrer qu’il n’est pas oublié: le chemin reste celui de la Palestine».

En France, c’est aujourd’hui que débute le débat sur la transition énergétique. Une discussion qui devrait durer jusqu’au printemps et qui est présenté comme un des grands chantiers du quinquennat. C’est à la Une des Echos, qui évoquent «l’heure des choix» - choix sur les économies d’énergie à faire, la place à accorder aux énergies renouvelables, mais aussi sur l’ampleur de la facture à présenter.

Parmi les dossiers très épineux qui vont être abordés dans ce débat, il y a bien sûr le dossier sur le gaz de schiste, évoqué par Libération. Un «chaud business» qui divise toujours beaucoup en France. Cette énergie est-elle « une source de richesses» possible, ou va-telle s’avérer «une mine de problèmes»? Libération rappelle qu’une expertise «indépendante» est plus que jamais nécessaire.

A voir également ce matin, la suite du feuilleton à l’UMP, dont le nouvel épisode est à la Une du Figaro. Le journal espérait entrevoir hier la lumière au bout du tunnel - et puis patatras. Ce matin, tout est une nouvelle fois remis en question. Une situation qui exaspère les cadres, les militants… et le Figaro: «Si leurs amis ne parviennent pas à les convaincre, si les sondages désastreux ne suffisent pas à leur ouvrir les yeux, il ne restera plus qu’une (seule issue): une grande manifestation des électeurs de la droite contre la sottise de ses dirigeants».

L’UMP est au bord de la crise de nerfs, et s’il en est un à qui tout ça semble plus difficile encore à démêler que le conflit en Géorgie, c’est Nicolas Sarkozy, dont la proposition de référendum a reçu hier une fin de non-recevoir. Jean-François Copé aurait finalement eu le sentiment de se faire un peu trop «tordre le bras» pour céder, selon le Figaro.

Nicolas Sarkozy n’est pas content du tout, il est «dépité et furieux», rapporte le Parisien. L’ex-président aurait été «sidéré de voir son ultimatum faire pschitt».

D’un président l’autre, c’est aujourd’hui l’anniversaire de Jacques Chirac. D’après le Parisien, il en est au moins un qui se «fiche complètement» de la bagarre à l’UMP. La bataille Copé/Fillon qui a toutefois obligé l’entourage de l’ancien président à reporter à la semaine prochaine la petite fête d’anniversaire qui devait avoir lieu pour ses 80 ans - à condition, bien sûr, que les choses se soient un peu calmées d’ici là.

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