![Un tweet antisémite dans le collimateur de la justice française Un tweet antisémite dans le collimateur de la justice française](/data/posts/2022/07/17/1658078442_Un-tweet-antisemite-dans-le-collimateur-de-la-justice-francaise.jpg)
Le parquet de Paris a décidé d'ouvrir une enquête préliminaire suite à une plainte pour provocation à la haine raciale concernant des tweets publiés début octobre sous le hashtag #unbonjuif. L'enquête se concentre sur un seul message.
Dans la longue liste des tweets publiés début octobre sous le controversé hashtag (mot-clef) #unbonjuif, le parquet de Paris a décidé, début novembre, de se concentrer sur l'un des plus nauséabonds : "un bon juif est un juif mort".
Il a ainsi ouvert une enquête préliminaire suite à une plainte pour provocation à la haine raciale, a appris de sources judicaires, jeudi 28 novembre, l'AFP. L'enquêt a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) de la police judiciaire parisienne. Elle doit établir le ou les auteurs du tweet incriminé.
La plainte, déposé le 23 octobre par le Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme (BNVCA), visait, en fait, toute une série de messages antisémites publiés sur le célèbre site de micro-blogging publié entre le 10 et le 14 octobre.
Mais cette affaire aux forts relents d'antisémitisme ne s'arrête pas au seul gazouilli qui fait l'objet de l'enquête. L'Union des étudiants juifs de France (UEJF) a, en effet, assigné en justice mardi 27 novembre Twitter afin d'obtenir les données permettant d'identifier les auteurs de plusieurs messages comportant les hashtags #unbonjuif et #unjuifmort.
"Respect des lois"
Twitter n'a pas souhaité faire de commentaire, mais son avocate en France, Me Alexandra Neri, a déclaré à l'AFP que son client "agit", "dans le respect des lois", "chaque fois qu'il est mis en position" de le faire et "ne se cache pas derrière une barrière juridique".
Cette affaire sera débattue "devant le tribunal et non devant la presse", a-t-elle ajouté, expliquant que "dans aucun pays" il n'est possible de communiquer ces données personnelles "en dehors de l'autorisation du juge".
L'UEJF demande également à la justice d'ordonner à Twitter de mettre en place un dispositif permettant de signaler des contenus illicites "tombant sous le coup de l'apologie des crimes contre l'humanité et de l'incitation à la haine raciale".
L'association demande que l'exécution de ces injonctions soit assortie d'une astreinte de 10 000 euros par jour de retard par infraction constatée. Une audience de référé (procédure d'urgence) est prévue, sur cette affaire, le 8 janvier.
FRANCE 24 avec dépêches