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"Le Vendée Globe est le challenge sportif le plus dur au monde"

La 7e édition du Vendée Globe, course autour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance, s’élancera le 10 novembre des Sables d’Olonne, en Vendée. FRANCE 24 s'est entretenu avec Samantha Davies, seule femme de la course.

Le Vendée Globe, "c'est la course ultime, une course de légende". Le tableau est d’emblée fixé par le président de la Société anonyme d'économie mixte (SAEM) Vendée Bruno Retailleau à l’occasion d'une conférence de presse organisée ce mercredi à Paris.

Vingt skippers (12 Français et huit étrangers, qui évolueront tous à la barre de monocoques de 60 pieds, soit 18,28 m) seront au départ des Sables d’Olonnes dans 45 jours, pour la 7e édition de cette course de légende. "Un exploit extraordinaire compte tenu de la situation économique", a souligné Bruno Retailleau en prélude de cette présentation.

Lors de la dernière édition, en 2008-2009 (remportée par le Français Michel Desjoyeaux pour la 2e fois), 30 skippers dont 13 étrangers avaient pris le départ, Onze seulement avaient réussi à franchir la ligne d’arrivée. Car le Vendée Globe, surnommé "l’Éverest de la mer" est une course redoutable. Pendant trois mois, les concurrents se battent seul contre la nature. "Un combat face à la mer", aime répéter Jean-Pierre Dick (Virbac Paprec), qui avait dû abandonner lors de la dernière édition.

Alex Thomson "Tout le monde ici est d'accord pour dire que le Vendée Globe est le challenge le plus difficile au monde" #VG2012

— Vendée Globe (@VendeeGlobe) Septembre 26, 2012

"Le Vendée Globe est le challenge le plus difficile au monde", renchérit Alex Thomson (Hugo Boss).

Alors pourquoi s’y frotter ? "Le moteur, c’est l’aventure", assure le doyen des concurrents, Dominique Wavre (57 ans - Mirabaud), qui va entamer son 4e Vendée Globe.

"On va chercher ses propres limites", poursuit le Suisse, qui avoue une fascination pour les mers du Sud, un territoire "inexploré par les cargos et les avions".

De son côté, le directeur de course Denis Horeau, qui table sur une victoire en 76 jours, contre 84 jours 3 heures et 9 minutes pour le vainqueur de la dernière édition, a insisté sur le fait que la sécurité des concurrents était la préoccupation majeure des organisateurs. Ainsi, l'"identification des champs de glace" dans les océans Indien et Pacifique ont "joué un rôle très important pour définir le parcours", en liaison avec les autorités australiennes et néo-zélandaises susceptibles d'intervenir en cas de problème dans le Grand Sud.

"Pour faire un beau Vendée Globe, il faut déjà le finir", confie Arnaud Boissière (Akena Vérandas). Un avis partagé par tous les skippers et notamment par le benjamin de l’épreuve, Louis Burton (27 ans - Bureau Vallée), qui avoue "vivre son rêve le plus fou".

Yeay Yeay yeahhhh ...... Sailing again :-) twitter.com/samanthadavies…

— Sam Davies (@samanthadavies) Septembre 5, 2012

Autre skipper dans la lumière ce mercredi : Samantha Davies (4e en 2008-2009). La Britannique (Savéol) est la seule femme qui concourra lors de cette 7e édition. FRANCE 24 l’a rencontrée.

FRANCE 24 : Après votre 4e place lors de la dernière édition, quel est votre objectif cette année ?

Samantha Davies : Je vise le podium, mais je sais que ce sera très dur vu le plateau très relevé de cette 7e édition. J’ai l’expérience d’avoir déjà bouclé un Vendée Globe. On ne peut pas acheter ça. Même celui qui a le plus gros budget ne peut pas acheter l’expérience d’avoir déjà fait le Vendée Globe.

Personnellement, je vais partir plus sereine que la dernière fois. Même si j’ai moins couru cette année que d’habitude, j’ai l’expérience d’être jeune maman. C’est un super entraînement au manque de sommeil. J’ai moins dormi lors des premiers mois de la naissance de mon fils que lors de mon premier Vendée Globe !

F24 : Cette course fait-elle peur aux skippers ?
S. D. :
Le Vendée Globe, c’est la course la plus difficile, le challenge le plus dur qui soit. Mais il ne faut pas partir avec la peur, même si l’on sait que c’est un sentiment que l’on rencontrera durant la course.

F24 : Que vous inspire le fait d’être la seule femme sur ce Vendée Globe ?
S. D. : Je suis effectivement la seule femme et cela intrigue tout le monde. Mais je ne suis pas la pour être LA femme, mais pour effectuer une performance. Une fois sur l’eau, on est tous marins et c’est chacun pour soi.

Les femmes ont toutes leur place dans ce genre de course. J’espère vraiment pouvoir réaliser une belle performance pour être un modèle pour toutes celles qui voudraient elles aussi embarquer dans ce beau monde de la voile.