
Le magazine people français "Closer" a publié des photos de Kate Middleton seins nus pendant ses vacances avec le prince William dans le sud de la France. Furieux, le couple princier a décidé de poursuivre le tabloïd en justice.
Actuellement en tournée en Asie, William et Kate ont appris vendredi matin qu’une série de photos topless de la duchesse de Cambridge avaient été publiées dans "Closer" et ont décidé d'attaquer en justice le magazine people français. Dans son édition du 14 septembre, le tabloïd publie en exclusivité sur cinq pages treize clichés du couple pris lors de leurs dernières vacances dans le Luberon, dans le sud de la France. Ils apparaissent sur la terrasse en maillot de bain. Plusieurs photos, visiblement prises au téléobjectif, montrent la duchesse de Cambridge seins nus.
Cette publication a immédiatement fait réagir le couple princier qui a, selon le quotidien britannique "The Daily Mail", été informé de ces photos volées au petit-déjeuner, juste avant de partir visiter la mosquée de Kuala Lumpur en Malaisie. "Le couple royal est profondément déçu d’apprendre qu’un magazine français et un photographe ont porté atteinte à leur vie privée de façon totalement grotesque et injustifiable”, indique-t-on au palais Saint-James, à Londres. William et Kate "pensaient pouvoir être en toute intimité dans une maison isolée. Il est inconcevable que de telles photos aient pu être prises et encore plus publiées". Le couple résidait dans un château appartenant au Lord Linley, neveu de la Reine.
"Énorme profit et publicité gratuite" pour "Closer"
Suite à une vague de messages, le magazine britannique "Closer", qui depuis 2006 n’appartient plus au même groupe que la version française du même nom, a fait savoir par communiqué publié sur sa page Facebook qu’"elle n’aurait jamais publié des images aux seins nus d’un membre de la famille royale en couverture ou en pages intérieures".
"Furieux", Kate et William ont décidé de poursuivre en justice le magazine pour atteinte à la vie privée. "Leur tristesse s’est transformée en colère et incrédulité depuis qu’ils ont vu les clichés", rapporte le porte-parole du couple interrogé par France24.com. En France, l’article 9 du code civil stipule que chaque individu a droit au respect de la vie privée.
Pour le correspondant de la BBC à Paris, Christian Fraser, "Closer" devra sans doute payer des indemnités. "Le magazine a le budget pour ça […], commente-t-il sur le site de la chaîne britannique. Pour les éditeurs, le jeu en vaut la chandelle car 'Closer' va multiplier ses ventes. Pour eux, le résultat final, c’est un énorme profit et une publicité gratuite."
Interrogée par l'AFP, la rédactrice en chef de "Closer", Laurence Pieau, refuse de divulguer la somme payée au paparazzi pour ces clichés volés. Elle estime par ailleurs que les photos "n'ont rien de choquant, elles montrent une jeune femme bronzant seins nus, comme on en voit des millions sur les plages".
"Cet incident nous renvoie 15 ans en arrière"
Du côté de la famille royale, "cet incident [la] renvoie 15 ans en arrière", a indiqué une source accompagnant le couple en Malaisie, en référence à la traque médiatique dont avait fait l'objet la princesse Diana, la mère de William, jusqu'à sa mort dans un tragique accident de la route à Paris en 1997.
Le prince William a été témoin de la relation complexe entre sa mère et les médias, rappelle Peter Hunt, le spécialiste de la royauté pour la BBC. "Il est persuadé que sa mort est liée aux agissements des paparazzi à Paris. Et il entend bien protéger son épouse des abus des photographes."
Fin août, le tabloïd "The Sun", le quotidien le plus lu de Grande-Bretagne, avait bravé les mises en garde de la famille royale en publiant des photos du prince Harry nu prises lors d'une fête à Las Vegas. Mais cette fois-ci, la presse britannique n'a pas franchi le pas.