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Tuerie de Chevaline : Zaïnab al-Hilli, témoin essentiel, est sortie du coma

Zaïnab al-Hilli, la fillette de sept ans rescapée de la tuerie de Chevaline, est sortie, dimanche, du coma artificiel dans lequel elle était maintenue depuis cinq jours. Témoin-clé, les enquêteurs attendent de pouvoir l'interroger.

Quatre jours après la tuerie de Chevaline en Haute-Savoie, Zaïnab al-Hilli, sept ans, grièvement blessée à la tête et hospitalisée à l'hôpital de Grenoble, est sortie du coma artificiel dans lequel elle était plongée. Sous sédatifs, le témoin-clé sera entendu par les enquêteurs dans un délai indéterminé, a déclaré le procureur de la République d'Annecy Éric Maillaud.

La parente âgée tuée est la grand-mère maternelle

La personne âgée, de nationalité suédoise, morte dans la tuerie de Chevaline (Haute-Savoie) est la grand-mère maternelle des deux fillettes rescapées, a indiqué lundi à l'AFP le procureur de la République d'Annecy, Eric Maillaud.

"Nous avons confirmé qu'il s'agit de la grand-mère maternelle grâce à des éléments recueillis en Grande-Bretagne", notamment des déclarations de l'entourage des victimes, a déclaré le magistrat, précisant que des analyses ADN interviendraient plus tard.

La seconde survivante, sa sœur cadette Zeena, quatre ans, physiquement indemne après être restée cachée huit heures aux pieds de sa mère morte, "a entendu mais rien vu" du drame, avait affirmé le procureur, et "ne sera plus réentendue" par les enquêteurs. La fillette a regagné ce dimanche le Royaume-Uni.

Pour l'heure, l'enquête suit son cours des deux côtés de la Manche. Samedi, cinq gendarmes français en charge du dossier sont  arrivés à Londres dans le cadre d'une commission rogatoire internationale afin d'y mener la perquisition du domicile de la famille Al-Hilli, une maison à colombage établie à Claygate, dans la grande banlieue cossue du sud de Londres.

L'enquête promet d'être "longue et complexe", a annoncé le colonel Marc de Tarlé, chef du bureau des affaires criminelles de la gendarmerie, lors d'une courte déclaration devant les locaux de la police du comté du Surrey, au second jour de la perquisition.
La police espère découvrir des documents qui permettront de mieux cerner la personnalité des victimes et de leurs activités professionnelles. Aucune information n'a filtrée sur ce qui a pu être découvert samedi.

Lors d'une interview accordée à FRANCE 24 vendredi 7 septembre à Annecy, le procureur de la République d'Annecy Éric Maillaud avait affirmé que l'enquête avait été déplacée outre-Manche "parce que le pourquoi de cette terrible tuerie se situerait vraisemblablement en Grande-Bretagne".


Le frère de Saad al-Hilli entendu par la police En France, l'autopsie des corps a révélé que les quatre personnes qui sont décédées "ont été victimes de deux tirs de feu en pleine tête", a indiqué le procureur Eric Maillaud, samedi après-midi, lors de sa dernière conférence de presse avant "au moins le milieu de la semaine prochaine".
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Le procureur s'est refusé à tout commentaire quant aux résultats de l'expertise balistique et n'a pas évoqué d'avancées concernant la piste du véhicule du tireur (4X4 ou moto). Il s'est contenté d'indiquer que la Suisse et l'Italie étaient mobilisées dans l'éventualité d'une fuite du ou des tueurs.

L'entourage immédiat de la famille devrait être interrogé, a ajouté le magistrat. Le frère de Saad al-Hilli a notamment été entendu samedi au Royaume-Uni sur fond de conflit d'argent entre les deux hommes. Il devrait être à nouveau entendu ce dimanche. 

Interrogé sur les rumeurs selon lesquelles le différend entre les deux frères aurait porté sur une question d'"évasion fiscale", le procureur, qui a salué "la parfaite coopération" entre enquêteurs britanniques et français, a toutefois indiqué : "J'aurais préféré que la police anglaise se montre plus discrète sur ce point".