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Presse internationale, Jeudi 21 juin 2012. Au menu de la presse internationale ce matin, la confusion en Egypte, où seuls les militaires semblent tirer leur épingle du jeu, le chemin qu’il reste à accomplir à Aung San Suu Kyi, et le cas Assange.

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On commence cette revue de presse internationale en Egypte, où l’annonce des résultats de la présidentielle vient d’être reportée à une date non précisée.
La situation au Caire est toujours aussi confuse, les deux candidats Mohamed Morsi et Ahmed Chafik continuent de revendiquer tous les deux la victoire, tandis que l’état de santé exact d’Hosni Moubarak reste l’objet de pas mal de spéculations. Rien n’est clair, si ce n’est que seuls les militaires sont assurés de tirer leur épingle du jeu, écrit The Independent , car même si Morsi l’emportait, ils pourraient proclamer sur tous les toits leur loyauté à son égard, tout en s’assurant qu’il reste muselé.
Que les Egyptiens aient choisi Chafik ou Morsi, le Conseil suprême des forces armées doit céder le pouvoir, a répété hier la chef de la diplomatie américaine Hillary Clinton, sans toutefois aller jusqu’à évoquer d’éventuelle mesures de rétorsion à l’égard des militaires. Et pourtant, écrit le site égyptien The Arabist , les moyens de faire pression sur la junte existent: il s’agirait, en l’occurrence, de jouer sur l’aide américaine, qui s’est élevée ces dernières années à quelque 1,3 milliard de dollars, et que les Etats-Unis avaient d’ailleurs déjà menacée de suspendre au début de la révolution, en janvier 2011.
On passe maintenant en Syrie, où le Comité international  de la Croix-Rouge prépare l'évacuation des blessés et des civils bloqués à Homs. Après dix jours de combats intenses entre l es insurgés et les forces de Bachar El Assad, voilà la maigre concession qu’est parvenue à arracher la communauté internationale, qui pourrait proposer la clémence au président syrien, en échange de sa participation à des pourparlers pour mettre fin à la violence - c’est en tout cas ce qu’affirme ce matin The Guardian, en rapportant que Vladimir Poutine aurait donné son accord pour un tel scénario à Barack Obama et David Cameron.
La Grande-Bretagne où se trouve actuellement l’opposante birmane Aung San Suu Kyi, au moment où les violences communautaires dans l’ouest de son pays, entre bouddhistes et musulmans, se poursuivent. Ces violences ont fait au total plus de 80 morts, d’après Foreign Policy , qui écrit également que pour le moment, la Prix Nobel de la paix a pris soin d’éviter d’évoquer le sujet, le signe pour le site américain, qui rend hommage à son combat pour la liberté et à son engagement non-violent, que le travail d’Aung San Suu Kyi est loin d’être terminé. La Birmanie, écrit Foreign Policy, est encore très loin d’être cette démocratie dont elle rêve depuis des dizaines d’années, mais la militante devenue députée, peut-elle aujourd’hui vraiment changer les choses ?
En Grande-Bretagne, toujours, on parle aussi beaucoup ce matin du dernier coup d’éclat de Julian Assange. Le fondateur de wikileaks a trouvé refuge à l’ambassade équatorienne de Londres. Ce dernier épisode d’un feuilleton décidément très rocambolesque est diversement apprécié par la presse britannique, le plus sévère étant sans doute le très conservateur Times , qui explique ce matin que Julian Assange n’est pas le dissident que décrivent ses partisans, mais un simple  suspect dans une affaire de droit commun.
Le cas Assange qui décidément inspire beaucoup la presse outre-Manche, puisqu’un journaliste de The Independent n’a rien trouvé de mieux que de se rendre lui aussi à l’ambassade équatorienne pour demander l’asile politique…
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