
Après l'échec des discussions entre les partis politiques grecs sur la formation d'un gouvernement de coalition, de nouvelles élections législative auront lieu le 17 juin. D'ici là, un gouvernement intérimaire sera chargé des affaires courantes.
AFP - Les nouvelles élections législatives en Grèce auront lieu le 17 juin et seront préparées par un gouvernement "de service", dirigé par le président du Conseil d'Etat, Panayiotis Pikramenos, nommé nouveau Premier ministre, a-t-on appris de sources officielles concordantes.
Le chef de la "task force" européenne chargée d'aider la Grèce, l'Allemand Horst Reichenbach, a été la cible d'actes de vandalisme, revendiqués par un groupe grec, visant son domicile et son véhicule à Potsdam (nord-est), a-t-on appris mercredi de source judiciaire.
Ces actes, survenus dans la nuit de dimanche à lundi, ont été revendiqués mardi auprès d'un journal berlinois par un groupe appelé "Les amies de Loukanikos", selon l'édition internet du journal Die Welt qui évoque une organisation d'extrême gauche.
Dans un communiqué en cours d'authentification, ce groupe accuse l'Union européenne d'avoir provoqué une "dégradation extrême" du niveau vie des Grecs, selon Die Welt.
Le parquet de Potsdam a indiqué avoir ouvert une enquête.
La date, dévoilée par l'agence de presse grecque ANA, a été confirmée par deux dirigeants de partis, après une réunion des chefs de partis chez le président de la République Carolos Papoulias destinée à nommer un gouvernement temporaire chargé de gérer les affaires courantes et de préparer le élections.
"Les élections législatives auront lieu le 17 juin", ont dit Panos Kammenos, chef du parti populo-nationaliste Grecs Indépendants et celui du parti de la Gauche démocratique, Fotis Kouvelis.
M. Pikramenos, 67 ans, joint au téléphone par l'AFP a indiqué qu'il entendait former "une équipe de 12 à 13 membres en conservant certains des ministres sortants et en leur adjoignant des magistrats".
Ces élections, qui seront les secondes en un peu moins de deux mois, sont particulièrement cruciales pour le pays vu la montée de la gauche et des partis anti-rigueur qui contestent les mesures d'austérité du plan d'aide international à la Grèce élaboré par les créanciers du pays, UE, BCE et FMI, en échange de prêts.
Le dirigeant du parti populo-nationaliste Panos Kammenos et la dirigeante du parti communiste KKE Aleka Papariga, ont indiqué aux médias à l'issue de la réunion, que les dirigeants de partis ne s'étaient pas mis d'accord sur un Premier ministre de consensus et que M. Papoulias devrait choisir un gouvernement "de service", comme le prévoit la Constitution.
La loi prévaut qu'à défaut d'accord pour un Premier ministre de consensus, le président doit choisir entre les présidents de la Cour suprême, de la Cour des comptes ou du Conseil de l'Etat pour prendre la direction d'un gouvernement de service.