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François Fillon a remis la démission de son gouvernement à Nicolas Sarkozy

François Fillon, qui restera l'unique Premier ministre du quinquennat de Nicolas Sarkozy, a remis jeudi la démission de son gouvernement au président sortant, le même jour que l'officialisation des résultats de la présidentielle.

REUTERS - François Fillon a remis jeudi la démission de son gouvernement à Nicolas Sarkozy, quatre jours après la défaite du président sortant à l’élection présidentielle et après cinq années passées à Matignon, a annoncé la présidence de la République.

Le chef de l’Etat sortant a accepté cette démission et François Fillon assurera, avec les membres du Gouvernement, « le traitement des affaires courantes jusqu’à la nomination du nouveau Gouvernement », précise l’Elysée dans un communiqué.
La passation de pouvoirs entre Nicolas Sarkozy et son successeur socialiste, François Hollande, aura lieu mardi. Le président élu a d’ores et déjà annoncé qu’il dévoilerait ensuite le nom de son Premier ministre.   
Sous la Ve République française, seul Georges Pompidou a été plus longtemps que François Fillon Premier ministre d’une seule traite (14 avril 1962-10 juillet 1968).
Nommé le 17 mai 2007, François Fillon a survécu à tous les remaniements ministériels qui ont marqué le quinquennat et passé 1.821 jours dans ses fonctions de chef de gouvernement.
A l’automne 2010, le centriste Jean-Louis Borloo a fait un temps figure de remplaçant potentiel mais Nicolas Sarkozy a finalement choisi de garder celui qu’il avait présenté au début de son mandat comme son « collaborateur ».
En dehors de Georges Pompidou, seuls deux autres hommes sont restés cinq ans de suite à Matignon sous la Ve République - le centriste Raymond Barre (25 août 1976-11 mai 1981) et le socialiste Lionel Jospin (2 juin 1997-6 mai 2002).
François Fillon monte pour la postérité et l’histoire sur la deuxième marche du podium.
Comme nombre de ses ministres, il va maintenant, à 58 ans, se consacrer à la campagne des élections législatives des 10 et 17 juin - il est candidat de l’UMP à Paris.
Il fait également figure de rival du secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé, notamment dans la perspective de la présidentielle de 2017.