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OM-PSG, un Clasico où personne n'a le droit à la défaite

Le Clasico se dispute ce dimanche soir au Parc des Princes alors que les deux équipes sont en crise. Si l'OM tentera de sauver les meubles, le PSG, qui a perdu à Nancy la semaine dernière, doit lui gagner pour rester dans la course au titre.

AFP - Le Paris SG (2e), balayé à l'aller à Marseille (défaite 3-0), retrouve l'OM (9e) pour un duel qui sent le souffre entre deux équipes en quête d'une sortie de crise, dimanche (21h00) au Parc des Princes en clôture de la 31e journée de Ligue 1.

L'atmosphère ne devrait pourtant rien avoir d'irrespirable dans la capitale après simplement deux nuls et deux défaites, dont une en Coupe de France. Le PSG en compte en effet autant de points (60) que le leader montpelliérain, même si celui-ci compte un match de retard à jouer justement mercredi à Marseille.

Mais la pression des dirigeants, focalisés sur ce dernier titre possible, étouffe le PSG. Du coup, les esprits se tendent, à l'image de la bouderie de Nene à Nancy, et les leaders techniques se mettent à déjouer, à l'instar de Pastore, en quête de rachat après avoir été transparent à l'aller.

"On s'est fait tirer les oreilles ces derniers temps. On le méritait. Au niveau psychologique on a besoin de gagner pour repartir sur une série de victoires. Devenir champion, c'est une obsession", a confirmé Hoarau en rappelant que le PSG, qui avait déjà calé contre Bordeaux, Nancy et l'OM cet automne, avait toujours payé cash sa "suffisance".

En face, le bilan est encore moins reluisant.

L'OM, fessé deux fois 2-0 en quart de finale de la Ligue des champions par le Bayern, attend une victoire depuis dix matches. Le clasico de dimanche, suivi de la réception du leader mercredi puis d'une finale de Coupe de la Ligue contre Lyon samedi, ne tombe pas au meilleur moment.

"On sent un groupe pas forcément solidaire, donc cette fin de saison est très inquiétante", a même avoué Mandanda mardi à Munich. Avant d'édulcorer son discours vendredi, au lendemain d'une réunion de crise de deux heures avec tout le groupe.

"Tout est fragile, n'importe où", a poursuivi Didier Deschamps, entraîneur de plus en plus contesté en interne. "Comme dans tout vestiaire quand les résultats ne sont pas là, les tensions existent".

"Grinta"

Le match aller, plein d'abnégation et d'engagement de la part d'Olympiens déchaînés, avait pointé ce que les solistes du PSG détestent. Surtout, il avait remis en selle un OM qui allait enchaîner 16 matches sans défaite avant de se fissurer.

"On s'était fait marcher dessus, se souvient Hoarau. Eux, ils avaient la +grinta+. Nous, ça nous manque de temps en temps. Ce n'est pas tactiquement ou techniquement que ça se joue".

Depuis, Carlo Ancelotti a suppléé Antoine Kombouaré, mais l'Italien peine encore à adapter son schéma à son effectif. Et les doutes qui entourent la porosité de la défense, particulièrement sur coups de pied arrêtés, ou la présence de Thiago Motta, n'arrangent rien.

En face, Kaboré est suspendu, Diawara est absent pour de longs mois et le naufrage de Morel en Allemagne va peut-être stabiliser Azpilicueta à gauche de la défense. Devant, Rémy et Andre Ayew sont affaiblis depuis des semaines par une cuisse et une épaule fragiles.

Quant au détonateur Amalfitano, parfait il y a six mois, il ne digère pas son nouveau statut d'international.

Heureusement que, côté tribunes, ce duel se présente nettement mieux qu'à la grande époque de la rivalité entre les deux camps.

Même si le Parc des Princes attend plus de 45.000 personnes, son ambiance légendaire s'est pacifiée depuis le départ de ses ultras, qui seront une nouvelle fois absents, tout comme les supporteurs marseillais interdits de déplacement par décret ministériel comme l'avait été le public parisien en novembre.

Comme l'OM n'a pas trop les faveurs de ses fans en ce moment, il ne devrait pas s'en plaindre.