Sous le coup d'une enquête pour homicide multiple, naufrage et abandon du navire, le commandant du Costa Concordia va sortir mercredi de prison pour être assigné à résidence, dans l'attente de son procès.
AFP - Francesco Schettino, le capitaine du navire de croisière Concordia, qui a fait naufrage vendredi soir près d'une île italienne, a été assigné à domicile, a indiqué mardi aux médias italiens l'avocat du commandant Bruno Leporatti.
AFP - Les recherches de la vingtaine de personnes encore portées disparues dans le naufrage vendredi soir du Concordia, près d'une île italienne, ont été momentanément suspendues mercredi matin, a indiqué à l'AFP un porte-parole des pompiers.
"Les instruments (de mesure sur la terre ferme) ont relevé un déplacement du navire, nous sommes en train d'évaluer s'il a trouvé un nouveau point d'appui avant de voir si l'on peut reprendre. Pour le moment nous ne pouvons même pas nous en approcher", a déclaré Luca Cari.
M. Schettino fait l'objet depuis samedi d'une enquête pour homicide multiple par imprudence, naufrage et abandon du navire, et avait été écroué samedi sur ordre du procureur en chef de Grosseto, Francesco Verusio, qui avait dit craindre "un risque de fuite et dissimulation de preuves".
Selon les médias, M. Schettino qui a été entendu pendant trois heures mardi à Grosseto par une juge des enquêtes préliminaires, devrait sortir dès mercredi matin de la prison de cette ville.
Le commandant a "donné ses explications" au juge des enquêtes préliminaires qui a décidé de l'assigner à résidence, concernant le retard mis à donner à l'alerte après la collision du navire avec un rocher, à moins de 500 mètres de la côte de l'île du Giglio (centre-ouest), a estimé Me Leporatti.
Dans l'après-midi, l'avocat avait aussi indiqué que son client niait catégoriquement avoir abandonné le navire avant l'évacuation des derniers passagers et affirmait avoir "sauvé des milliers de vie".
Francesco Schettino a "défendu son rôle dans la direction qu'il a donnée au navire à la suite du choc sur le récif, qui a, à son avis, eu pour résultat de sauver des centaines sinon des milliers de vies", avait déclaré l'avocat.
Pour leur part, les magistrats-enquêteurs du parquet avaient demandé son maintien en détention, estimant que l'interrogatoire de mardi n'avait "rien changé aux chefs d'imputation".