Une nouvelle grève générale a été déclenchée en Grèce pour protester contre les mesures d'austérité. Au même moment, les responsables des institutions créancières sont en visite à Athènes pour éviter que le pays n'entre en défaut de paiement.
REUTERS - Aucun métro ne circulait et les ferries étaient à quai mardi en Grèce dans le cadre d’un mouvement de grève générale contre l’austérité alors que les créanciers internationaux sont en visite à Athènes pour tenter d’éviter un défaut de paiement du pays.
Les bus ne doivent circuler qu’une partie de la journée et les employés de banque devaient débrayer pour protester contre la cure d’austérité imposée par le gouvernement de Lucas Papadémos qui s’est notamment traduite par une hausse des impôts et une baisse des salaires.
"Nous réclamons l’abandon des politiques d’austérité et l’abolition de la législation qui broie le code du travail (...) et fait des salariés des esclaves", explique la centrale syndicale ouvrière d’Athènes, Eka, dans un communiqué.
Les responsables de la troïka (Fonds monétaire international, Union européenne et Banque centrale européenne) sont arrivés mardi à Athènes pour tenter d’écarter le risque d’un défaut de paiement de la Grèce.
Athènes négocie depuis des mois avec ses créanciers privés un plan d’échange de dette qui lui permettrait de ramener son endettement de 160 à 120% de PIB d’ici à 2020.
Cet accord est une condition essentielle à la mise en place d’un deuxième plan d’aide de 130 milliards d’euros de la part des bailleurs de fonds internationaux de la Grèce, sans lequel le pays risque de faire défaut dès la fin du mois de mars.
Le Premier ministre grec, Lucas Papadémos, s’est déclaré confiant lundi quant à la possibilité d’aboutir dans les temps à un accord sur l’échange de dette, malgré l’interruption des discussions sur ce dossier vendredi.