
L'économie italienne a connu, pour la première fois depuis début 2009, une baisse de 0,2 % de son PIB au troisième trimestre 2011 a confirmé le gouvernement mercredi. Son entrée en récession ne fait désormais plus aucun doute.
REUTERS - L’économie italienne s’est contractée de 0,2% au troisième trimestre par rapport au deuxième, en raison de la chute de la demande intérieure, ce qui devrait, selon les analystes, plonger le pays dans une récession prolongée.
Sur un an, le produit intérieur brut (PIB) italien a été en croissance de 0,2%, a précisé mercredi l’institut national des statistiques Istat.
Ces chiffres sont inférieurs aux attentes des marchés. Selon une enquête menée par Reuters, les analystes attendaient une baisse de 0,1% en variation trimestrielle et une hausse de 0,5% en variation annuelle.
Les chiffres du deuxième trimestre ont été partiellement révisés, pour donner une hausse de 0,3% d’un trimestre à l’autre et une croissance de 0,7% sur un an, contre, respectivement, +0,3% et +0,8% initialement annoncés.
Ces données trimestrielles se comparent à une croissance moyenne de 0,2% en zone euro entre juillet et septembre et de 1,4% en variation annuelle, avec un taux de croissance de 0,5% pour l’Allemagne et de 0,4% pour la France.
L’Italie a publié ses données beaucoup plus tard que ses voisins, en raison d’un changement de méthodologie de l’Istat.
Selon les derniers indicateurs, la contraction devrait se prolonger au quatrième trimestre, et s’intensifier en 2012 avec la mise en oeuvre des mesures d’austérité adoptée cette année.
Le gouvernement de Mario Monti prévoit une contraction du PIB de 0,4% l’an prochain, tandis que les organismes privés sont plus pessimistes. La fédération des dirigeants d’entreprises Confindustria attend une baisse de 1,6% du PIB.