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Le gouvernement statuera cette semaine sur le retrait ou non des prothèses mammaires PIP

Quelque 30 000 femmes aujourd'hui porteuses d'implants mammaires de la marque PIP sauront d'ici la fin de semaine si les autorités sanitaires recommandent le retrait de leurs prothèses, soupçonnées d'être à l'origine de cas de cancers.

AFP - La décision de retirer ou non toutes les prothèses mammaires en silicone de marque PIP, pour les 30.000 femmes porteuses, après des cas suspects de cancer, sera prise en fin de semaine en fonction de recommandations d'experts, selon le ministère de la Santé.

"Si les recommandations que l'on attend pour la fin de la semaine nous disent qu'à ce stade il n'y a pas d'autres risques avérés, on s'en tiendra là. Si jamais les recommandations nous disent que par mesure de précaution il vaut mieux explanter (retirer les prothèses, ndlr) les femmes, on le fera aussi" explique-t-on mardi au ministère.

Le journal Libération affirme pour sa part que les autorités sanitaires demanderont d'ici la fin de la semaine aux 30.000 femmes porteuses de prothèses PIP de se les faire enlever.

Jusqu'à présent il était simplement recommandé aux femmes porteuses d'implants mammaires PIP de "consulter leur chirurgien ou leur médecin traitant" pour réaliser "des examens cliniques et radiologiques appropriés".

"Une explantation préventive de cette prothèse même sans signe clinique de détérioration de l'implant doit être discutée avec les femmes concernées" indiquait le ministère de la Santé dans un communiqué diffusé le 14 décembre.

A la Direction générale de la Santé (DGS), on souligne également mardi que l'on "attend la réunion des experts de l'Inca pour prendre une décision".

Saisi par le ministre Xavier Bertrand sur ce dossier, une réponse du groupe de travail de l'Institut national du cancer (Inca) est attendue pour le 23 décembre et "en fonction de l'avis des experts de l'Inca (...) on communiquera" indique-t-on à la DGS.

"Avant la fin de la semaine, les autorités vont demander à toutes les femmes porteuses de prothèses mammaires de la marque PIP de se les faire retirer: des prothèses, conçues à partir d'un gel non conforme, qui peuvent se déchirer et provoquer, outre des inflammations, des cancers", écrit mardi Libération.

Une telle décision serait "unique dans l'histoire de la chirurgie réparatrice", selon le quotidien.

Huit cas de cancers ont été "signalés" chez des patientes ayant eu des prothèses mammaires PIP défectueuses, avait indiqué le 15 décembre le Pr Jean-Yves Grall, directeur général de la Santé (ministère de la Santé).

Tags: Santé, France,