Après l'adoption par la Ligue arabe de sanctions sans précédent contre la Syrie, le ministre des Affaires étrangères Walid Mouallem (photo) a rétorqué que l'organisation "montre son intention de pousser à l'escalade de la tension".
AFP - Le ministre syrien des Affaires Etrangères Walid Mouallem a affirmé lundi que la Ligue arabe avait coupé toutes les relations avec la Syrie en prenant des sanctions économiques contre ce pays pour sa répression de la contestation.
"En prenant des sanctions, la Ligue a fermé toutes les portes avec la Syrie et comme vous le savez certains membres de la Ligue poussent à l'internationalisation" du conflit, a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Damas.
Il a par ailleurs annoncé que son pays avait retiré "95 à 96% de ses avoirs dans les pays arabes" et souligné qu'"arrêter les transactions avec la Banque centrale syrienne signifie une déclaration de guerre économique du point de vue de la loi internationale".
La Ligue arabe a adopté dimanche des sanctions économiques sévères contre la Syrie pour la contraindre de faire cesser la répression sanglante de la révolte contre le régime de Bachar al-Assad.
Il s'agit des premières sanctions économiques d'une telle ampleur de la Ligue arabe à l'encontre de l'un de ses membres.
"Les mesures prises par la Ligue arabe montrent son intention de pousser à l'escalade (de la tension) avec la Syrie", a-t-il encore dit.
"Si les pays arabes revoient leurs décisions et leurs mesures économiques ceci ouvrira la porte à une coopération future", a-t-il souligné.
Le chef de la diplomatie syrienne a par ailleurs reproché à la Ligue arabe de refuser de reconnaître la présence en Syrie de "groupes terroristes" responsables, selon Damas, de la violence dans le pays.
"Les Arabes ne veulent pas reconnaître la présence en Syrie de groupes terroristes armés qui commettent des crimes, des rapts et des attaques contre les lieux publics", a-t-il dit.
"Ils ne reconnaissent pas leur présence et accusent l'armée syrienne de commettre ces crimes alors qu'elle a donné la vie de ses soldats en luttant contre ces groupes", a-t-il ajouté.