![Fort de sa "large" victoire, Hollande se pose en candidat du rassemblement Fort de sa "large" victoire, Hollande se pose en candidat du rassemblement](/data/posts/2022/07/16/1657987788_Fort-de-sa-large-victoire-Hollande-se-pose-en-candidat-du-rassemblement.jpg)
Désormais candidat officiel du Parti socialiste à l'élection présidentielle de 2012, François Hollande veut s'employer à gommer les antagonismes que la course à l'investiture socialiste a quelque peu exacerbés.
AFP - "Ce n'est que le premier jour d'un long chemin" : dès sa brillante victoire dimanche sur sa rivale Martine Aubry, François Hollande, désormais champion officiel du PS pour la présidentielle, a mis le cap sur 2012.
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Avec près de 57% de voix des quelque 3 millions de votants du deuxième tour de la primaire, le député de Corrèze a obtenu la "majorité large" qu'il sollicitait et qui sera la pierre angulaire du "rassemblement", son maître mot, que tous appellent désormais de leurs voeux.
Soulagé par un grand écart de voix avec Mme Aubry, alors que certains prédisaient des scores étriqués, M. Hollande s'est fait lyrique, désireux de "réenchanter le rêve français" ("Le rêve français" était le titre de son dernier opus, publié en août). "Les leçons de 2007 ont été tirées et apprises", a noté M. Hollande dans un entretien à l'AFP dimanche soir. "Il n'y aura pas deux campagnes", pas plus qu'une seule campagne "avec double commandement" comme lors de la précédente présidentielle.
Investie en 2006 dès le premier tour d'une primaire réservée aux seuls adhérents PS avec un enviable 60%, Ségolène Royal avait ensuite mené une campagne largement déconnectée du parti que dirigeait M. Hollande.
D'emblée, le candidat investi pour 2012 a voulu se démarquer de cette solitude avec l'effet "perron": une grande photo de famille devant le siège de Solférino, Royal et Aubry à ses côtés, et tout autour Montebourg, Valls, Fabius, Désir...
Une façon de gommer les derniers cahots d'une campagne qui s'est achevée au bord de la crise de nerfs, même si M. Hollande s'est voulu imperturbable devant les ultimes assauts de sa rivale ("flou", "candidat du système", usant de "mots de droite"...)
Face à cette conciliation et réconciliation voulues et affichées, quelques voix hollandaises sont venues rappeler que si tous les socialistes sont gagnants, ainsi que l'a proclamé leur champion, certains le sont plus que d'autres, et il conviendrait de le refléter dans l'organisation du parti.
Le député Julien Dray a lancé la première salve dès dimanche soir: "Il faut qu'il y ait un rééquilibrage à l'intérieur de la direction" pour arriver à une "osmose". L'eurodéputé Stéphane Le Foll, organisateur de la campagne de François Hollande, a renchéri en estimant que la direction du PS ne peut "rester en l'état", notamment le secrétariat national. Cet organe de gestion du parti, qui se réunit chaque mardi, est composé de secrétaires en charge chacun d'une thématique et censés illustrer tout l'éventail socialiste.
Outre ses 56,57% de voix - sur un totalisation encore partielle -, M. Hollande peut se flatter d'être arrivé en tête dans tous les départements de métropole et d'outre-mer, hormis cinq restés fidèles à la première secrétaire: Nord, Pas-de-Calais, Somme, la Seine-Maritime de Laurent Fabius, et le Paris de Bertrand Delanoë, deux des éminents soutiens de la maire de Lille.
Il a enregistré des scores flatteurs chez ses 4 rivaux de premier tour qui lui ont fait allégeance après ses 39% du 9 octobre : 60% dans la Saône-et-Loire d'Arnaud Montebourg, 72% dans les Deux-Sèvres de son ex-compagne Ségolène Royal, 55% dans l'Essonne de Manuel Valls, 63% dans le Tarn-et-Garonne du radical Jean-Michel Baylet.
La Corrèze s'est donné totalement à lui (95% des suffrages).
Après cette séquence réussie pour le PS, la droite espère reprendre la main d'abord en rattrapant son temps de parole médiatique, ensuite en mettant le doigt sur les divisions creusées au cours de la campagne des primaires. "Gauche molle, gauche sectaire, on a là deux marques de fabrique, qui seront assez présentes tout au long de cette campagne", a prévenu le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé.