Les services de renseignement égyptiens accueillent à nouveau au Caire le Hamas et le Fatah qui tentent de sceller leur accord de réconciliation. Annoncé en avril, ce plan bute sur le choix du futur chef du gouvernement.
AFP - Le Fatah et le Hamas, les deux principaux groupes palestiniens rivaux, ont repris les négociations dimanche au Caire en vue de la mise en oeuvre de leur accord de réconciliation conclu fin avril, a indiqué l'agence de presse officielle Mena.
Les discussions ont été "positives" et les deux parties ont décidé de se réunir à nouveau début septembre dans la capitale égyptienne, selon la Mena.
Leurs représentants se sont également mis d'accord pour oeuvrer à la libération des prisonniers de chacun des deux mouvements à Gaza et en Cisjordanie, prévue dans l'accord de réconciliation, d'ici la fin du ramadan.
Le Fatah et le Hamas avaient débuté les négociations samedi soir en présence de responsables des services de renseignement égyptiens. La délégation du Fatah était conduite par Azzam al-Ahmad, celle du Hamas par Moussa Abou Marzouk.
Plus tôt, l'un des responsables du Fatah, Sakhr Bssisso, cité par la Mena, avait indiqué que les discussions allaient se focaliser "sur les moyens de mettre en oeuvre l'accord de réconciliation" et notamment sur la formation d'un nouveau gouvernement, sujet le plus sensible de l'accord.
"Nous avons dit plus d'une fois que le gouvernement palestinien que nous voulons former n'est pas un (gouvernement) d'unité nationale ou un gouvernement de coalition", a affirmé le président palestinien Mahmoud Abbas, cité dimanche par l'agence officielle jordanienne Petra, à l'issue d'une rencontre avec le roi Abdallah II.
"Nous souhaitons un gouvernement d'indépendants, un gouvernement de transition", a indiqué M. Abbas, qui a discuté de la réconciliation palestinienne avec le monarque, selon Petra.
Le porte-parole du Hamas, Sami Abou Zahri, a indiqué à l'AFP samedi que son organisation était "sérieuse en demandant l'application de cet accord (de réconciliation, NDLR) aussi vite que possible". Mais il a ajouté qu'il y avait des obstacles à sa mise en oeuvre, notamment du fait de l'insistance du Fatah à nommer Salam Fayyad comme chef du gouvernement d'unité.
L'accord de réconciliation a finalement été suivi de peu d'effet car les deux parties n'arrivent pas à s'entendre sur le choix du chef du gouvernement.
Le Fatah soutient le Premier ministre Salam Fayyad, favori de la communauté internationale. Mais la formation islamiste s'oppose à sa nomination et est favorable à un Premier ministre issu de la bande de Gaza, qu'elle contrôle.
Depuis leur réconciliation, les deux parties se sont déjà rencontrées à deux reprises, l'Egypte jouant un rôle de bons offices, sans que les négociations aboutissent.