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Le Liban exhorte l'ONU à faire pression sur Israël pour le respect du cessez-le-feu
Le président libanais Joseph Aoun a appelé vendredi une délégation du Conseil de sécurité des Nations unies à faire pression sur Israël pour que le pays respecte le cessez-le-feu signé avec le Hezbollah il y a un an. Des responsables civils libanais et israéliens ont participé mercredi pour la première fois à un comité de surveillance du cessez-le-feu.
Un membre de la Défense civile se tient debout sur les décombres d'un site endommagé après que l'armée israélienne a déclaré avoir frappé des cibles dans deux villes du sud du Liban jeudi, à Jbaa, dans le sud du Liban, le 4 décembre 2025. © Ali Hankir, Reuters

Le président libanais Joseph Aoun a demandé vendredi 5 décembre à une délégation du Conseil de sécurité de l'ONU en visite dans le pays de faire pression sur Israël pour qu'il respecte le cessez-le-feu avec le Hezbollah pro-iranien.

Ce dernier, entré en vigueur il y a un an après une guerre meurtrière, reste très fragile, avec l'intensification ces dernières semaines de frappes aériennes israéliennes contre des cibles du mouvement pro-iranien, accusé de se réarmer.

Joseph Aoun "a insisté sur la nécessité de faire pression sur la partie israélienne pour mettre en œuvre le cessez-le-feu et son retrait" du sud du Liban où Israël maintient une présence dans cinq positions à la frontière entre les deux pays, selon un communiqué de la présidence libanaise.

Il a aussi souligné "l'engagement de la partie libanaise à appliquer les résolutions internationales", et appelé à "soutenir l'armée libanaise dans sa mission" de désarmement du Hezbollah.

La délégation des quinze diplomates onusiens est arrivée à Beyrouth après avoir visité Damas la veille pour apporter son soutien aux autorités de transition syriennes.

Elle doit rencontrer plusieurs responsables libanais vendredi, et se rendra samedi dans la région frontalière du sud, accompagnée de l'émissaire américaine pour le Proche-Orient Morgan Ortagus.

Le Liban et Israël ont eu cette semaine de premières discussions directes depuis des décennies, qualifiées de "positives" côté libanais. Mais Israël a de nouveau bombardé jeudi le sud du Liban, disant viser des infrastructures militaires du Hezbollah.

Une rencontre entre responsables libanais et israéliens 

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem a assuré vendredi que son mouvement soutenait l'approche diplomatique du gouvernement libanais pour mettre fin aux frappes israéliennes dans le sud du pays, malgré le cessez-le-feu entré en vigueur il y a un an.

Beyrouth a choisi "la diplomatie pour faire cesser l'agression israélienne" et "nous soutenons cette approche", a déclaré Naïm Qassem dans une allocution télévisée, tout en qualifiant d'"erreur" la nomination d'un civil libanais dans le comité de surveillance du cessez-le-feu.

Des responsables civils libanais et israéliens ont participé mercredi pour la première fois à une réunion de cet organisme, une rencontre présentée comme les premières discussions directes depuis plusieurs décennies entre les deux pays, toujours en état de guerre.

Avec AFP