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Pour la première fois en France, huit hôtels de luxe, dont quatre à Paris, ont été classés "palace". Créée en novembre 2010, cette distinction a été attribuée à des établissements censés incarner "l'excellence à la française".
AFP - La distinction "palace" a été décernée jeudi pour la première fois en France à huit hôtels de luxe censés incarner "l'excellence à la française", a annoncé le jury chargé de leur sélection.
Les huit établissements à entrer dans ce nouveau club très fermé sont, à Paris, Le Bristol, le Meurice, le Park Hyatt Vendôme et le Plaza-Athénée; en province, l'hôtel du Palais à Biarritz, les hôtels Les Airelles et Cheval Blanc à Courchevel, et le Grand Hôtel Cap Ferrat à Saint-Jean-Cap-Ferrat.
La première plaque "palace" devait être apposée jeudi en début d'après-midi sur la façade du Bristol à Paris, en présence du secrétaire d'Etat au Tourisme, Frédéric Lefebvre.
Parmi les 14 candidats au prestigieux label figuraient également le George V et le Ritz à Paris, mais aussi le Negresco à Nice, qui n'ont pas été retenus.
La catégorie palace avec ses critères précis d'attribution a été créée officiellement en novembre sous l'égide de Hervé Novelli, alors secrétaire d'Etat au Tourisme, dans le prolongement de la refonte du classement hôtelier français qui avait entraîné la naissance déjà d'une cinquième étoile.
L'enjeu était de distinguer des hôtels d'exception parmi les quelque 130 établissements 5 étoiles recensés actuellement, qui doivent passer à terme à 200.
Il s'agit aussi de valoriser ces établissements sur la scène internationale où la concurrence est de plus en plus forte à l'étranger et en France, notamment à Paris avec les ouvertures récentes et annoncées d'hôtels de grand luxe gérés par des opérateurs asiatiques comme le Shangri-La et le Royal Monceau.
Le jury, créé début novembre et présidé par l'académicien Dominique Fernandez, compte dix membres parmi lesquels l'écrivain Gonzague Saint-Bris, la productrice de télévision Carole Rousseau, l'architecte Jean-Michel Wilmotte ou encore le patron du groupe hôtelier Carlson Hubert Joly.
Le jury a annoncé son verdict après avoir instruit les dossiers des candidats concernant des critères "subjectifs" comme la permanence et la rapidité du service, l'excellence de la restauration, l'histoire ou l'architecture exceptionnelle du lieu.
Auparavant, c'est l'organisme de promotion touristique Atout France, en charge notamment du suivi classement hôtelier, qui avait mené l'instruction sur des critères "objectifs" comme la taille de la chambre, une activité menée depuis 24 mois minimum en cas de réfection totale de l'établissement, 30 en cas d'ouverture, une équipe polyglotte, un spa, etc.
Pour le président du jury, Dominique Fernandez, un palace doit amener les clients "dans un autre domaine que celui de la vie courante", avoir une histoire qui "contient déjà une part de rêve, une sorte d'enchantement par les fantasmes qu'il suscite": "bien loin de se réduire à un espace enfermé entre quatre murs", il doit être "une sorte de roman", "comme on s'avance dans le royaume des mille et une nuits".
Il n'a pas précisé les raisons pour lesquelles certains candidats n'avaient pas obtenu la distinction, rappelant que le jury du Goncourt "n'explique pas pourquoi les autres ont perdu".