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Convention controversée de l'UMP sur la laïcité

A l'occasion d'une convention sur la laïcité, l'UMP a présenté 26 propositions visant à davantage encadrer les pratiques religieuses. Craignant une stigmatisation de la communauté musulmane, François Fillon n'a pas assisté aux débats.

La convention de l'UMP sur la laïcité qui s'est tenu ce mardi afin de clore une polémique, qui a agité la gauche comme une partie de la droite, où les détracteurs de ce débat voulu par Nicolas Sarkozy dénoncent un "calcul politicien" visant à chasser sur les terres du Front national. 

Le patron de l'UMP Jean-François Copé assume pleinement sa volonté d'apporter de nouvelles "réponses concrètes" à la "vieille antienne de l'extrême droite" consistant à dire que "tout existe déjà" ou à "dénoncer les problèmes sans apporter de solutions". 

Pour mettre "un point final au débat sur le débat", il dévoile, ce  mardi, "26 propositions" qui "ne visent en aucun cas à remettre en cause la loi de 1905" de séparation des églises et de l'Etat. 

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Le Premier ministre François Fillon, qui avait invoqué le risque de "stigmatisation" de la communauté musulmane, a fait savoir qu'il n'assisterait pas à cette convention. 

Le patron du Parti radical (associé à l'UMP), Jean-Louis Borloo, a également pris ses distances. Selon lui, la loi de 1905 permet "d'organiser parfaitement la pratique de tous les cultes dans notre République laïque". 

A l'inverse, quatorze ministres - dont Bruno Le Maire, Valérie Pécresse, François Baroin, Luc Chatel - ont répondu présents. 

A la veille de cette réunion désertée par le Conseil français du culte musulman (CFCM) et l'Union des organisations islamiques de France (UOIF), le ministre de l'Intérieur avait ravivé la polémique, déclarant que l'augmentation du nombre de fidèles musulmans depuis 1905 posait "problème". 

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La convention sur la laïcité : le débat de la discorde

SOS Racisme a annoncé qu'il allait porter plainte contre le ministre. Le numéro deux du PS, Harlem Désir, a dénoncé le "tête-à-tête malsain" du ministre "avec Marine Le Pen". 

Sur l'épineuse question des prières de rue, pointée par M. Guéant, le gouvernement devrait annoncer des mesures d'application "immédiate", selon M. Copé. "Peut-être la semaine prochaine", a confirmé M. Guéant. 

L'une des propositions phares de l'UMP vise à "plus de transparence financière" en contraignant par la loi les fonds étrangers à "transiter par une fondation nationale pour la construction des lieux de culte". 

Les entreprises pourraient "intégrer au règlement intérieur" un encadrement du "port de tenues et signes religieux" et des pratiques religieuses (prière, restauration collective ...). 

A court terme, une résolution parlementaire soumise à un vote "avant l'été", réaffirmera "l'attachement aux principes de laïcité". 

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