Un jour après l’annonce du nouveau congé maladie de son PDG Steve Jobs, Apple publie des résultats financiers record au premier semestre. Le patron par intérim, Tim Cook, en a profité pour critiquer ses concurrents.
Actionnaire échaudé craint la douche froide. Apple se devait, un jour après l’annonce du congé pour raison de santé de son PDG Steve Jobs, de rassurer les marchés avec de bons résultats financiers. Tim Cook, patron par intérim du groupe, s’est chargé de mettre du baume au cœur aux actionnaires et analystes.
Apple a battu tous ses précédents records au premier trimestre 2011. Son chiffre d’affaires s’est établi à 26,7 milliards de dollars, en augmentation de 70% par rapport à l’an passé. Ses profits trimestriels ont presque doublé, passant de 3,38 milliards de dollars début 2010 à 6 milliards au premier trimestre 2011.
Le père Noël apprécie visiblement les produits de la marque à la pomme. Pendant la période hivernale, 16,9 millions d’iPhone ont été vendus (une augmentation de 86% par rapport à l’an dernier) et 4,13 millions de Mac ont trouvé acquéreur (+23%). Seules, les ventes d'iPod ont pu décevoir. Elles sont en chute de 7%. 19,45 milllions des célèbres baladeurs multimédias ont été écoulés pendant cette période.
Mais les stars du trimestre, ce sont les iPad. Apple a réussi à en vendre 7 millions alors que les analystes s’attendaient à 6 ou 6,5 millions de tablettes tactiles écoulées.
Offensif
Le groupe s’est félicité de cette adoption de l’iPad par le grand public. C’est d’autant plus important que 2011 s’annonce comme l’année du grand combat des tablettes. Apple, premier sur le marché, a pris un sérieux avantage, mais Google espère bien équiper une armée de tablettes avec son système d’exploitation Android. Une stratégie qui a plutôt bien réussi au géant de l’Internet dans l’univers du téléphone portable. Les smartphones Android sont devenus en fin d’année dernière plus populaires aux États-Unis que les iPhones. Et puis, il y a Microsoft qui ne compte pas laisser passer le wagon des tablettes comme il a raté le train des smartphones.
Tim Cook, le président par intérim d’Apple, a bien senti qu’il devait être offensif sur le marché des tablettes. Lors de la traditionnelle session de questions/réponses aux analystes, il s’est montré particulièrement critique à l’égard de la concurrence. Microsoft ? "Des tablettes lourdes, chères et peu autonomes". Google et son armada de tablettes Android à venir ? "Du vent pour l’instant" ou encore "des objets bizarres qui ne sont que des smartphones en plus grand".
Et l’état de santé de Steve Jobs ? Personne ne s’est aventuré sur ce terrain, mardi, lors de la présentation des résultats financiers. Aucune question n’a été posée sur le retrait temporaire du charismatique leader d’Apple. Un silence qui n’a visiblement pas dérangé les marchés puisque l’action d’Apple a rebondi à +4,3% à Wall Street après l’annonce des résultats.