Cinq responsables de l'opposition ont quitté le gouvernement d'union nationale qu'ils avaient rejoint lundi. Dans plusieurs villes du pays, des manifestants réclament le départ de ministres de l'équipe Ben Ali encore en poste.
Mardi 18 janvier
Crise politique, vague de démissions, retour de l'opposant historique Moncef Marzouki, manifestations dans plusieurs villes du pays. Suivez les évènements en Tunisie en direct sur France24.com. (Heures en GMT + 1 - heure de Paris et Tunis).
19h05 : L'UGTT, qui a annoncé plus tôt dans la journée la démission de ses trois représentants dans le gouvernement d'union formé lundi en Tunisie, ne changera pas d'avis malgré la rupture du président et du premier ministre avec le RCD, parti du chef de l'État déchu Zine El-Abidine Ben Ali. "Notre condition clé est que le gouvernement ne comprenne aucun ministre qui appartenait au précédent", a déclaré à l'agence Reuters Abid Briki.
17h57 : Zine El-Abidine Ben Ali est radié des rangs du Rassemblement consitutionnel démocratique (RCD), ex-parti tunisien au pouvoir. Certains proches et collaborateurs du président déchu sont aussi radiés dont Mohamed Sakhr El Materi, Belhassen Trabelsi, Ahmed Iyadh Ouederni, Abdelwahab Abdallah et Abdelaziz Ben Dhia.
17h52 : Le président tunisien par intérim, Fouad Mebazaa, et le Premier ministre, Mohammed Ghannouchi, démissionnent du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), le parti du président déchu Zine El-Abidine Ben Ali
17h16 : Le conseil national de l'Ordre des avocats tunisiens demande la formation d'un "gouvernement de sauvetage national qui représente tous les courants politiques et les organisations sociales et professionnelles sans exclusion", écartant les membres du RCD, ancien parti au pouvoir. Il exige aussi la saisie des biens du président déchu Zine El Abidine Ben Ali et de ses proches.
17h14 : Le Forum démocratique pour le travail et les libertés (FDLT) annonce la suspension de sa participation dans le gouvernement d'union nationale formé la veille. Mustapha Ben Jafaar, secrétaire général du FDLT, avait reçu le portefeuille de la santé dans la nouvelle équipe gouvernementale.
16h00 : une vidéo est postée sur YouTube dans laquelle on voit des manifestants prendre d'assaut le siège du Rassemblement démocratique constitutionnel (RCD), le parti du président déchu Zine El Abidine Ben Ali, à Tataouine (sud du pays).
15h51 : En France, le Premier ministre François Fillon "encourage" les Français résidant en Tunisie à "y demeurer", dans une intervention à l'Assemblée nationale. Il propose par ailleurs "l'assistance" de la France pour l'organisation d'"élections libres".
15h37 : Dans un communiqué, le parti d'opposition Ettajdid (ex-communiste) menace de quitter le nouveau gouvernement d'union nationale formé la veille. Ettajdid exige la démission de tous les ministres membres du Rassemblement démocratique constitutionnel (RCD), le parti du président déchu Zine El Abidine Ben Ali.
15h27 : En Iran, une majorité de députés du Parlement, dominé par les conservateurs, ont exprimé leur soutien au "mouvement révolutionnaire" du peuple tunisien. "Le cri de liberté lancé par le peuple tunisien a mis fin à la tyrannie et aux atrocités et a mis un sourire sur le visage de (ce) peuple opprimé", estiment-ils dans un communiqué signé par 228 des 290 députés.
15h27 : L'homme qui s'était immolé mardi par le feu à Alexandrie (nord de l'Égypte) a succombé à ses blessures à l'hôpital. En Tunisie, Mohamed Bouazizi avait commis le même geste le 17 décembre dernier, déclenchant les événements qui ont conduit à la chute du président Ben Ali près d'un mois plus tard.
15h23 : En France, le Premier ministre François Fillon a témoigné mardi à l'Assemblée nationale "toute sa confiance" à sa ministre des Affaires étrangères, Michèle Allio-Marie, contestée pour sa prise de position sur la Tunisie, accusant le PS "d'une exploitation peu honnête" de ses propos.
14h58 : Le parti islamiste tunisien Ennahda, interdit sous le régime Ben Ali, annonce qu'il va demander sa légalisation. Lundi, le Premier ministre du nouveau gouvernement de transition, Mohammed Ghannouchi, avait annoncé que tous les partis politiques qui le demanderont seront légalisés.
14h21 : L'opposant historique au président déchu Ben Ali, Moncef Markouzi, est rentré à Tunis après plusieurs mois d'exil en France. Il a été accueilli à l'aéroport de Tunis-Carthage par des militants de son parti. La veille, Marzouki avait annoncé sa candidature à la prochaine présidentielle, prévue dans 6 mois.
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13h58 : Selon une information de FRANCE 24, les trois ministres démissionnaires issus de l'Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT) ont été suivis de Taieb Baccouche, qui avait été nommé ministre de l'Éducation dans le nouveau gouvernement d'union nationale. Enfin, Mustapha Ben Jafaar, secrétaire général du Forum démocratique pour le travail et les libertés (FDTL), à qui l’on avait confié le portefeuille de la Santé au sein de la nouvelle équipe, a imité les quatre démissionnaires de l’UGTT, rapporte l’agence AP.
13h27 : Trois responsables politiques du principal syndicat tunisien, l'Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), ont renoncé à leur poste au sein du gouvernement d'union nationale nommé lundi (vidéo de l'AFP disponible sur YouTube). Leur organisation affirme qu'elle ne le "reconnaissait pas". De nombreuses voix s'élèvent actuellement au sein de la gauche et de la mouvance islamiste contre la présence de membres de l'ancien gouvernement et du parti du président déchu Ben Ali dans la nouvelle équipe de transition.
13h13 : Des nouvelles manifestations ont éclaté dans plusieurs villes du pays pour protester contre la composition du gouvernement d'union nationale du nouveau Premier ministre Mohammed Ghannouchi, nommé lundi. Dans la capitale, la police a violemment dispersé un millier de manifestants.
Environ 5 000 personnes se sont rassemblées à Sfax (centre-est), métropole économique du pays, où l'imposant siège local du RCD, le parti du président Ben Ali, avait été incendié par des manifestants il y a quelques jours. D'autres rassemblements ont eu lieu à Sidi Bouzid (centre-ouest) d'où est partie à la mi-décembre la révolte populaire,à Regueb, et à Kasserine.