
Une nouvelle vidéo des deux journalistes de France 3 retenus en otages en Afghanistan depuis près d'un an dans laquelle ils s'adressent à leurs familles a été transmise aux autorités françaises.
- Stéphane Taponier. Âgé de 46 ans, ce cameraman a couvert la guerre en Irak et plusieurs conflits sur le continent africain. Depuis 2000, il se rendait régulièrement en Afghanistan.
- Hervé Ghesquière. Journaliste pour le magazine "Pièces à conviction" diffusé sur France 3, ce reporter de 47 ans a couvert la guerre en ex-Yougoslavie, en Afghanistan, en Irak et la guérilla des Khmers rouges au Cambodge.
AFP - Une nouvelle vidéo d'Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier, dans laquelle les deux journalistes retenus en otages en Afghanistan depuis près d'un an s'adressent à leurs familles, a été envoyée aux autorités françaises, a annoncé Carole Gaessler lundi soir au JT de France 3.
Le Quai d'Orsay a ensuite confirmé être en possession du document.
"Nous l'avons authentifiée, l'enregistrement remontre probablement à la mi-novembre. Nous la montrerons aux familles dès qu'elles le souhaiteront", a dit à l'AFP le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero.
"Dans ce document, nos deux confrères s'adressent à leurs parents et aussi à Béatrice, la compagne d'Hervé", a déclaré Carole Gaessler.
Les deux journalistes, qui étaient en reportage pour France 3, ont été enlevés avec leurs trois accompagnateurs afghans il y 356 jours, le 30 décembre 2009, par des talibans présumés à 60 km de Kaboul, dans la province montagneuse de Kapisa. Dans cette région réputée à risques est stationnée une partie des forces françaises engagées avec les troupes de l'Otan.
"Ce que nous espérons, c'est que les démarches qui ont été faites, notamment pas le gouvernement afghan, nous permettront de les retrouver le plus rapidement possible", avait déclaré dimanche la ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, sans autres précisions.
"Nous savons qu'ils sont vivants, plutôt en bonne santé même s'il est évident qu'au bout d'un an ça doit commencer à peser", avait-elle ajouté.
A l'occasion de l'année de captivité des cinq hommes, le Comité de soutien (http://www.soutienherveetstephane.org/), Reporters sans frontières (RSF) et la Mairie de Paris ont appelé à un rassemblement le 29 décembre (11h00) place de l'Hôtel de Ville de Paris.
Le 11 avril, une vidéo diffusée sur internet montrait les deux otages, filmés par leurs ravisseurs, amaigris, lisant un texte dans lequel ils demandaient au président Nicolas Sarkozy de satisfaire les exigences des talibans.
Le 24 septembre, chef d'état-major des armées Edouard Guillaud avait déclaré qu'il y avait "un espoir raisonnable" que les deux hommes soient libérés avant Noël. Mais dans le même temps, recevant le comité de soutien, Nicolas Sarkozy s'était refusé à envisager une échéance: "Je ne m'engagerai pas à donner des données de temps formelles", avait-il dit.
Enfin le 22 novembre, le Comité de soutien et les familles s'étaient déclarés rassurés après avoir été reçus une nouvelle fois par Nicolas Sarkozy. "Ce qui est nouveau, c'est que le président afghan Hamid Karzaï travaille désormais avec le gouvernement français", avaient-ils déclaré.
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