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Les secours mobilisés après les ravages de la tempête Klaus

Des milliers de personnes sont mobilisées en France et en Espagne pour réparer les dégâts provoqués samedi par la tempête Klaus, qui a tué 24 personnes. Les réseaux électriques et ferroviaires sont particulièrement touchés.

AFP - Des milliers de secouristes en Espagne et en France tentaient dimanche de réparer les réseaux électrique et ferroviaire endommagés après la violente tempête Klaus qui a balayé le sud-ouest de l'Europe, faisant 24 morts.

En Espagne, les trois incendies de forêts provoqués ou attisés par les vents violents dans l'est du pays étaient finalement maîtrisés dimanche soir après avoir détruit plus de 1.100 hectares, selon un porte-parole des services de secours.

Dans ce pays, la tempête a fait 12 morts, dont quatre enfants, tués dans l'effondrement samedi d'un gymnase à Sant Boi de Llobregat, près de Barcelone.

Dimanche, elle a atteint l'Italie où au moins quatre personnes sont mortes dans le sud, dont trois dans un glissement de terrain sur une autoroute, a indiqué l'agence Ansa dans la nuit de dimanche à lundi.

Le glissement de terrain sur une autoroute reliant Salerne à Reggio de Calabre qui s'est produit vers Rogliano-Grimaldi a également fait quatre blessés, selon les pompiers, cités par l'agence Ansa.

Le glissement de terrain a été provoqué par l'effondrement d'un mur de soutènement de l'autoroute.

Le mauvais temps avait fait un premier mort dimanche après-midi, une femme qui a été emportée par la mer alors qu'elle se promenait sur une plage de la côte amalfitaine (sud).

Le mauvais temps a également perturbé les liaisons maritimes dans le sud de la Péninsule. Les liaisons entre la Sicile et les plus petites îles comme Lampedusa et Pantelleria ont été interrompues dimanche.

En France, quatre personnes ont péri, intoxiquées par des émanations de monoxyde de carbone dégagées par des groupes électrogènes, rendus nécessaires par les coupures de courant. Au total, huit personnes sont mortes depuis samedi.

Quelque 1.000 agents renforcés par des équipes venues d'Allemagne, d'Angleterre et du Portugal ont été mobilisés pour rétablir le réseau électrique "d'ici à cinq jours". Douze hélicoptères survolaient les opérations.

Les réseaux qui permettent le transport d'électricité entre les deux pays ont été "fragilisés" à la suite de cette tempête "exceptionnelle" qui a affecté le sud-ouest de la France et le nord de l'Espagne.

Les gestionnaires des réseaux de transport d'électricité, le français RTE et l'espagnol Red Electrica Espana (REE) "ont renforcé leur collaboration pour, de manière solidaire, faire face à cette situation", selon un communiqué de RTE.

L'opérateur ERDF (Electricité Réseau Distribution France) a indiqué que le réseau était "fortement endommagé", avec environ 800.000 foyers toujours privés d'électricité dimanche dans quatre régions du sud du pays.

Par endroits, a-t-il précisé, cette tempête "est supérieure en intensité à celle de 1999" qui avait provoqué la mort de 92 personnes et des dégâts matériels estimés à 7 milliards d'euros.

Et la Société des chemins de fer SNCF a mobilisé un millier d'agents pour intervenir sur les lignes touchées par la tempête.

Plus de 400 passages à niveau ont été déclarés hors service faute d'alimentation électrique alors que des voies ont été obstruées par des arbres arrachés par le vent.

De son côté, France Télécom a mobilisé 1.000 techniciens pour réparer les "dégâts considérables" sur son réseau et dépanner ainsi 300.000 clients privés de téléphone fixe dimanche soir dans le sud-ouest du pays.

La tempête a également eu des "conséquences dramatiques" pour les forêts, en particulier dans les massif des Landes (1 million d'hectares) où les vents ont "été aussi forts qu'en 1999", selon la secrétaire d'Etat à l'Ecologie, Chantal Jouanno.

Selon le syndicat des sylviculteurs du Sud-Ouest, la tempête a ravagé 60% de la forêt dans le Sud de la Gironde et les Landes.

En visite dans les zones sinistrées, le président Nicolas Sarkozy a annoncé que l'armée de Terre allait être mobilisée pour prêter main forte aux secouristes.