
Expulsé par la société américaine Amazon, son précédent hébergeur, le site WikiLeaks a transféré une partie de ses contenus vers la société française OVH, plus important hébergeur du pays établi à Roubaix, dans le Nord.
Cocorico ? Après s’être fait bouter hors des Etats-Unis, WikiLeaks a trouvé un toit numérique… en France. Jeudi, le site (controversé) qui a révélé plus de 250 000 câbles diplomatiques américains semble avoir élu domicile chez OVH, le plus important hébergeur français. Un traçage d’adresse informatique (IP) remonte en effet à la société française pour une partie du contenu de WikiLeaks. Le reste demeure hébergé par un groupe suédois.
Mercredi soir, WikiLeaks.org avait disparu de la Toile. Victime d’attaques informatiques depuis dimanche, le site était de plus devenu persona non grata sur les serveurs d’Amazon qui hébergeaient une partie de ses contenus depuis peu.
Réactions sur Twitter
L’ironie de la situation, très vite remarquée par de nombreux médias, avait soulevé l’ire de certains responsables politiques aux Etats-Unis. Le sénateur indépendant Joe Lieberman ayant même appelé la société Amazon pour lui demander d’arrêter d’héberger WikiLeaks.
Le site, spécialisé dans les fuites d’information confidentielles, a manifesté jeudi son mécontentement sur Twitter par une série de messages. "Si Amazon a tellement de problème avec le 1er amendement [de la Constitution américaine, qui garantit la liberté d’expression, NDLR], il devrait arrêter de vendre des livres", lisait-on sur le fil WikiLeaks. "Dorénavant, nous allons dépenser nos dollars pour créer des emplois en Europe."
Combien de temps le site restera-t-il chez OVH ? Contactés par France 24, les responsables de l’hébergeur n’ont pas tenu à faire de commentaires "pour le moment". Plusieurs attaques informatiques continuent par ailleurs de viser WikiLeaks. La société française a donc tout intérêt à avoir les reins solides. Selon son site, OVH est l’un des hébergeurs qui disposent du plus de serveurs en Europe.