Nets vainqueurs de la Roumanie (2-0), les Bleus s'imposent pour la première fois depuis près d'un an au Stade de France et prennent la tête du Groupe D.
Laurent Blanc peut doublement souffler : ses hommes ont enfin renoué avec le Stade de France après près d’un an de disette et prennent la tête du groupe D des qualifications de l'Euro-2012. Samedi soir, face à une équipe roumaine bien retranchée dans leur moitié de terrain, il a fallu attendre la seconde période pour finalement trouver la faille. En panne côté offensif en première période, l’entrée remarquée du Stéphanois Dimitri Payet à la place de Karim Benzema, a donné de quoi réfléchir quant au statut privilégié dont bénéficie le Madrilène alors qu’il n’est pas titulaire sous les couleurs du Real Madrid. Par ailleurs, cette seconde victoire sous les ordres de Laurent Blanc a donné une ossature stable à un effectif qui doit désormais durer pour engranger le maximum de confiance.
La paire gagnante Valbuena et Réveillère. Retour remarqué de Nasri
Après avoir dominé une première mi-temps intense grâce à de bons mouvements collectifs et une nette supériorité technique, les Bleus peuvent regretter d’avoir manqué de réalisme et de mordant à la finition. Pour en juger, il a fallu attendre la 39e minute pour voir le premier tir cadré français de la soirée. Une frappe signée Mathieu Valbuena, qui a formé avec le revenant Anthony Réveillère un duo de choc beaucoup plus attrayant que la paire qu’il formait avec Bacary Sagna, blessé.
Autre retour remarqué, celui de Samir Nasri. Insatiable et dangereux sur chaque ballon, le Gunner, qui a mis un certain temps à se libérer, est monté en puissance au cours de la partie jusqu’à sérieusement mettre à mal à plusieurs reprises la défense roumaine dépassée par ses gestes techniques. Mais devant, Florent Malouda n’était pas dans son meilleur jour, peut-être vexé d'avoir eu à céder le brassard de capitaine à Alou Diarra. Pas d’excuse en revanche pour Karim Benzema dont le but face à la Bosnie avait réveillé son instinct de buteur. Le Madrilène a certes touché le poteau (41’) mais n’a pas eu assez de percutant et a manqué cruellement de rythme pour inquiéter Costel Pantilimon, le gardien roumain.
La surprise nommée Payet
Dans un Stade de France acquis à leur cause pour la première fois depuis longtemps, les Bleus ont tenu bon face à des Roumains passés très près de l’ouverture du score (72’). Mais heureusement qu’Hugo Lloris, toujours aussi intraitable sur sa ligne, veillait au grain. Pourtant à quelques minutes de la fin réglementaire, le doute commençait à se faire ressentir dans les tribunes. Le capitaine du soir, Alou Diarra, toujours aussi efficace dans son rôle de pivot central, lance le Marseillais Loïc Rémy qui, légèrement hors-jeu, déborde Chivu et cloue le géant Pantilimon sur sa ligne d’une frappe croisée (83’). Dix minutes plus tard, c’est au tour de Dimitri Payet, qui fêtait sa première sélection en équipe nationale, de servir magistralement Yoann Gourcuff pour le second but de la soirée (90’+3). Quelques minutes avant, le Stéphanois jouissant de son statut de meilleur buteur de Ligue 1, manquait de peu de tromper le gardien roumain. Une bonne nouvelle pour les Bleus, une moins bonne pour Benzema...
Grâce à cette seconde victoire, nette et probante, la France se hisse à la première place du groupe D avant d’affronter, mardi, la modeste équipe du Luxembourg à Metz. La méthode Blanc semble enfin porter ses fruits.