AFP - Un doublé de Jimmy Briand et un but de Lisandro ont offert une victoire très heureuse à l'Olympique Lyonnais devant Nancy (3-2) qui avait pourtant réussi à remonter deux buts de retard, lors de la 8e journée de L1 samedi au stade Marcel-Picot.

Trois jours après leur succès en C1 à l'Hapoël Tel-Aviv (3-1), les hommes de Claude Puel n'ont pas évacué tous les doutes. Battu il y a une semaine par Saint-Etienne (1-0) faute de réussite, l'OL s'en sort cette fois bien. Et réussit le principal: émerger en dehors de la zone de relégation (17e).

Cette victoire ne calmera probablement pas toutes les critiques des supporteurs. Et n'enlève pas plus la menace qui pèse sur l'entraîneur Lyuonnais. "On va s'en tenir au calendrier et faire un bilan après la dixième journée, a confirmé Jean-Michel Aulas .

Souhaitant "ne pas céder à des tentations et des pulsions" JMA a affirmé qu'il écoutait "les supporteurs, les joueurs, Claude, le staff technique et Bernard Lacombe". Et de s'interroger sur "la seule question": pourquoi est-il dans cette situation.

"Mon cas n'est pas important. Ce qui m'embeterait, c'est que les joueurs soient gênés ou manquent de sérénité", a répondu Puel, satisfait simplement d'un succès récompensant "des joueurs qui ne lâchent pas et se donnent les moyens de gagner".

L'ASNL, qui a concédé sa quatrième défaite sur sa pelouse et confirmé son manque de réussite à domicile, plonge à la 18e place. La volonté affichée et les deux buts, les deux premiers à domicile de la saison, signés André Luiz et Feret, ne consoleront assurément pas totalement Pablo Correa

Pour l'OL, l'éclaircie est donc d'abord venue de Lisandro. L'Argentin qui a suscité inquiétude et incompréhension avec ses blessures et son attitude a ouvert son compteur but. Après un une-deux avec Gourcuff, Briand a centré et Lisandro a repris de l'intérieur du pied droit (37).

Cette ouverture du score avait été plus la bienvenue que méritée pour cet OL bousculé. Tout comme le deuxième but est aussi arrivé au bon moment, inscrit de la tête par Briand, son premier but sous les couleurs lyonnaises, à la réception d'un centre de Pied (55).

L'erreur de Bracigliano

Nancy peut avoir des regrets de n'avoir pas bonifié ses opportunités. La faute à Lloris souvent. A la maladresse aussi! Lloris, par exemple, est intervenu dans les pieds de Bakar (12) et a repoussé plusieurs frappes, comme celle de Brison (46). Le même Bakar (13) puis Feret (46) n'ont, eux, pas atteint le cadre.

Nancy, vite privé de Vahirua, blessé (8), a eu le mérite de ne pas avoir abdiqué, en inscrivant deux buts sur phases arrêtées de Gavanon, un exercice sur lequel Correa avait insisté. Sur le premier, André Luiz a marqué de la tête (2-1, 57). Sur le second, Feret a repris mal un ballon mal repoussé par Lloris (2-2, 70).

Mais les efforts de Nancy ont été réduits à néant par une faute de main de Bracigliano, auquel Correa, dans sa volonté de briser les habitudes, avait retiré le capitanat pour le confier à Hadji. Briand, en embuscade profitait de l'offrande du gardien lorrain pour donner une 3e victoire de suite à l'OL à Picot.

Brison a eu ensuite deux balles d'égalisation. Pour la première, Lloris était bien là (88). Pour la seconde, le poteau (90+1) a suppléé le gardien. Preuve que la réussite avait choisi Lyon.

Le public ne s'y est pas trompé: malgré la défaite, les joueurs sont sortis sous une ovation.