logo

À la Rochelle, le Parti socialiste clame en chœur son unité

Réunis à la Rochelle à l'occasion de l'université d'été du Parti socialiste, les ténors du parti, à l'image de Ségolène Royal et Martine Aubry, n'avaient qu'un mot à la bouche ce samedi : "unité".

Suivre l'université d'été du PS sur internet

L’université d’été du PS sera retransmise en direct sur Internet et sur iPhone. Les internautes présents à La Rochelle ou suivant en ligne la grand-messe socialiste pourront réagir, contribuer et commenter instantanément tous les événements.

Pour connaître le programme complet, cliquez sur ce lien.

Exit les vieilles rancœurs et les guerres de clans. C’est du moins l’image que veut renvoyer le Parti socialiste à l’occasion de son université d’été qui se déroule à la Rochelle depuis vendredi. En cette seconde journée, pas une voix dissonante chez les ténors qui ont arboré le pavillon de la cohésion retrouvée.

"L'université du PS 2010 est un bon cru incontestablement [...], d'abord parce que l'ambiance est bonne, c'est l'unité", a affirmé Laurent Fabius lors d'une conférence de presse en marge de la grand-messe socialiste. "J'ai entendu cet après-midi parler beaucoup de l'unité. Je suis content, je sais que c'est sincère", a confié, de son côté, le maire de Paris, Bertrand Delanoë, en allusion au discours de Ségolène Royal.

Vent en poupe

Primaires : quels candidats ?

Les primaires du Parti socialiste - une première en France - sont prévues à l'automne 2011. Elles auront lieux en deux tours. Le dépôt des candidatures débutera en juin. Tous les Français inscrits sur une liste électorale pourront participer, moyennant un engagement de principe aux valeurs de gauche et le paiement d'un euro.

- Les candidats déclarés : François Hollande (député de Corrèze, ex-Premier secrétaire du PS de 1997 à 2008), Manuel Valls (député-maire d'Évry, très en pointe sur les questions de sécurité)

- Les candidats possibles : Pierre Moscovici (député du Doubs, proche de Dominique Strauss-Kahn), Arnaud Montebourg (député de Saône-et-Loire, rénovateur)

- Les candidats possibles et masqués : Martine Aubry (maire de Lille, patronne du PS depuis novembre 2008), Ségolène Royal (ex-candidate à la présidentielle, présidente de la Région Poitou-Charente), Dominique Strauss-Kahn (directeur général du FMI).

Cette dernière, ex-rivale de Martine Aubry au fratricide Congrès de Reims, semble être également rentrée dans les rangs. "Unis nous sommes, unis nous demeurerons, nous resterons unis quoi qu'il arrive face aux obstacles", a lancé la présidente de Poitou-Charentes.

Il faut dire que, requinquée par des sondages favorables et une chute de la cote de popularité du président Nicolas Sarkozy, la gauche a le vent en poupe. Plus d'un Français sur deux (55%) souhaite la voir gagner la présidentielle de 2012, selon un sondage Viavoice/Libération.

Pourtant, derrière la façade unitaire, plane l’ombre d’un grand absent : Dominique Strauss-Kahn. Tenu par son devoir de réserve de patron du Fonds monétaire international (FMI), il n’a pas fait le déplacement. Mais son nom est sur toutes les lèvres et au centre de toutes les discussions.

Lieutenants ravis

Avec 18 points d’avance au second tour de la présidentielle face à Nicolas Sarkozy selon un sondage TNS-Sofres pour l" "Nouvel Observateur", DSK apparaît comme le présidentiable le plus légitime pour incarner les socialistes dans vingt mois. Des résultats qui ravissent ses lieutenants, comme le député Pierre Moscovici, un proche du président du FMI : "Si Dominique Strauss-Kahn veut être candidat, nous le soutiendrons", a-t-il affirmé.

Mais pas question, pour le moment, de fissurer l’image d’unité du parti. A la Rochelle, le mot d’ordre est clair. Toute manifestation de ferveur présidentielle est proscrite. Et les amis de DSK n’échappent pas à la règle. Pourtant, l’échéance des primaires approche à grand pas. Le dépôt des candidatures est prévu pour juin 2011 et le vote à l'automne.

it
Les primaires en route au PS
À la Rochelle, le Parti socialiste clame en chœur son unité

Un calendrier qui ne sera pas modifié, a assuré Martine Aubry samedi. "Les primaires ne doivent pas être vécues comme un moment de désunion, bien au contraire", temporise déjà Manuel Valls, à l'instar de François Hollande, l'ex-numéro un du PS, qui estime que ces primaires ne doivent pas être un "concours".