La Chine vient de se hisser au rang de deuxième économie mondiale et le Club Med compte bien en profiter en y implantant cinq villages d’ici 2015.

"Les marques de luxe connaissent un certain succès auprès des Chinois et bientôt les gens voudront vivre des expériences et vivre l'expérience Club Med", affirme Olivier Horps, directeur Asie Pacifique du Club Med.

Ce pari doit se concrétiser dès novembre avec l’ouverture d’un premier village à Yabuli, station de ski très prisée dans le nord-est de la Chine. La marque au trident pensait à ce projet depuis plusieurs mois déjà. Le nouveau "village de neige", déjà répertorié dans le catalogue du groupe, affiche fièrement quatre tridents.

Un investisseur minoritaire chinois, une des clés pour réussir

Le Club Med, qui dispose déjà d’une présence commerciale dans le pays, compte sur ce nouvel eldorado pour relancer son modèle économique de plus en plus tourné vers le haut de gamme. Mais l'entreprise doit aussi affronter la concurrence croissante des entreprises locales.

Pour mettre toutes les chances de son côté, le groupe français s’est associé en juin dernier au chinois Fosun, l'un des plus gros groupes privés de Shanghaï, qui a acquis 7,1% de son capital. "C'est l'une des premières fois qu'on a un modèle d'investissement minoritaire, dans lequel un groupe chinois va devenir partenaire d'une très grande boîte mondiale", a indiqué au "Figaro" André Loesekrug-Pietri, patron du fonds d’investissement européen d’A Capital, qui a mis les deux groupes en contact.

Selon Guo Guangchang, la PDG de Fosun, son groupe possédera 10% de la marque française d'ici la fin de l'année. En échange, le Club profitera de son parc immobilier, de ses réseaux et de son expertise du marché chinois.

En 2004, 4 000 Chinois ont passé des vacances au Club Med. En 2009, ils étaient 23 000. Pour 2010, le groupe dirigé par Henri Giscard d'Estaing espère en attirer 30 000. Et d’ici cinq ans faire de la Chine son deuxième plus grand marché après la France.