Après une protestation officielle de Sofia concernant l'exposition Entropa sur les clichés européens, Prague a présenté ses excuses et promis de retirer l'œuvre qui represente la Bulgarie comme un ensemble de toilettes turques.
AFP - Le vice-Premier ministre tchèque Alexandr Vondra a présenté jeudi ses "excuses" à "ceux qui se sont sentis offensés" par la sculpture monumentale controversée Entropa, et s'est dit prêt à en retirer le module bulgare qui a suscité une protestation officielle de Sofia.
"Je comprend que certains ont pu se sentir offensés et j'aimerais leur présenter mes excuses", a déclaré le vice-Premier ministre, dont le pays préside l'UE, lors d'une conférence de presse organisée devant l'oeuvre installée au siège du Conseil de l'UE à Bruxelles.
Interrogé sur le possible retrait du module bulgare, qui représente la Bulgarie comme des toilettes à la turque, M. Vondra a ajouté: "je présente mes excuses à la Bulgarie".
S'adressant ensuite à l'ambassadeur de Bulgarie auprès de l'UE, présent à la conférence, il a précisé: "nous sommes prêts au dialogue: si vous maintenez votre demande (de retrait), nous le ferons certainement".
M. Vondra n'a en revanche pas envisagé la possibilité de démonter l'ensemble de la sculpture, bien qu'il ait été "choqué" d'apprendre que l'artiste plasticien tchèque David Cerny n'avait pas respecté le cahier des charges. Ce dernier a en effet réalisé lui-même la plupart des oeuvres au lieu de les confier à des artistes de chaque pays de l'UE.
La sculpture monumentale, composée de 27 modules correspondant à chaque pays membre de l'UE, a été installée en début de semaine au siège du Conseil de l'UE à Bruxelles par la présidence tchèque de l'UE. La représentation de nombreux pays a été perçue comme provocante, mais seule la Bulgarie a porté plainte officiellement.