logo

Une équipe de France 3 gravit le Mont-Blanc en hommage à ses confrères enlevés en Afghanistan

À l'approche du 200e jour de détention d'Hervé Ghesquière et de Stéphane Taponier en Afghanistan, une équipe de France 3 s'est lancée dans l'ascension du Mont-Blanc pour déployer leur portrait sur le toit des Alpes.

AFP - Une équipe de France 3 a commencé jeudi une ascension du Mont-Blanc pour hisser au sommet les portraits de leurs confrères Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier, otages en Afghanistan, vendredi à la veille du 200e jour de leur détention.

Ce geste symbolique est une initiative de la rédaction de France 3 Alpes "pour ne pas oublier" les otages.

Françoise Guais, Christian Deville, journalistes et montagnards aguerris ainsi que Gilles Coutable, preneur de son, sont arrivés jeudi après-midi au refuge des Cosmiques, à plus de 3.000 mètres d'altitude, d'où ils devraient entamer l'ascension du sommet du plus haut sommet d'Europe (4.810,45 m alt.) vendredi vers 01H00.

"Selon nos calculs, on devrait être au sommet vendredi vers 07H00 même s'il est difficile d'évaluer précisément le temps car nous ferons des prises de vue et la météo prévoit des rafales de vent qui pourront ralentir notre progression", a expliqué au téléphone Françoise Guais à l'AFP.

"On est très motivé. On a vraiment envie de faire parler de nos deux confrères. Demain tout au long de la marche, on les aura dans nos esprits", a-t-elle ajouté.

La difficulté première de l'ascension du Mont-Blanc, gravi chaque année par environ 30.000 alpinistes, tient aux effets de l'altitude pouvant affecter même les plus expérimentés.

Les deux journalistes de France 3 travaillant pour le magazine "Pièces à conviction", ainsi que leurs trois accompagnateurs afghans, ont été enlevés en décembre 2009.

Le 1er juillet 2008, le portrait d'une autre célèbre otage, la Franco-colombienne Ingrid Betancourt, avait également été hissé au sommet du Mont-Blanc. Elle avait été libérée le lendemain, après six ans de détention.