logo

, correspondant en Inde – Le fondateur et P-DG du géant de l'informatique indien Satyam a reconnu une fraude comptable d'un milliard de dollars. Ramalinga Ranu était jusqu'alors l'un des chefs d'entreprise les plus respectés en Inde, un modèle d'éthique.

"De profonds regrets et un poids très lourd pèsent sur ma conscience."  Voilà les premiers mots que le PDG de Satyam a écrit à son conseil d'administration avant de détailler l'étendue du scandale : 60 millions d'euros détournés sur un compte, 30 millions sur un second, puis autant sur un troisième. Les chiffres donnent le tournis.  

Non seulement le montant total du préjudice, 1 milliard d'euros, est à peine imaginable, mais en plus le coupable n'est pas n'importe qui en Inde. Ramalinga Ranu était jusqu'alors l'un des chefs d'entreprise les plus respectés en Inde, un modèle d'éthique.

Tout un pays tremble

En hindi, le nom de sa société signifie  la vérité ; elle opère dans les services informatiques, secteur d'excellence en Inde. Ses clients sont les plus grandes multinationales. Du coup, c'est tout le pays qui tremble. L'image de l'industrie indienne est mise mal.

Comment le chef d'entreprise a-t-il pu cacher la fraude à ses associés, aux experts-comptables, aux commissaires aux comptes ? L'enquête commence à peine, mais le PDG se dit prêt à tout expliquer. Il risque jusqu' à 10 ans de prison ; en attendant, il n'y a plus un centime dans les caisses, pas même de quoi faire tourner l'entreprise quelques semaines.

La survie de sa société est en jeu, ses 55 000 employés pourraient perdre leur emploi dans les semaines qui viennent.