Le président syrien, Bachar al-Assad (photo), qui recevait ce dimanche à Damas le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, a qualifié d'inacceptable la politique occidentale qui "garde le silence sur les violations israéliennes".
AFP - Le président syrien Bachar al-Assad a qualifié dimanche d'inacceptable la politique occidentale qui "garde le silence sur les violations israéliennes" au Proche-Orient, lors d'un entretien à Damas avec le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner.
"La région a changé. La politique que l'Occident mène dans la région n'est plus acceptable et garder le silence sur les violations israéliennes n'est plus acceptable", a dit M. Assad lors de cet entretien, selon l'agence officielle Sana.
"Si l'Occident souhaite que la sécurité et la stabilité s'instaurent au Proche-Orient, il est nécessaire qu'il commence à jouer un rôle efficace pour contenir Israël et mettre fin à sa politique extrémiste et dangereuse pour la sécurité et la paix", a poursuivi M. Assad.
M. Kouchner, arrivé samedi soir à Damas dans le cadre d'une tournée régionale, a transmis à M. Assad un message de Nicolas Sarkozy sur les relations entre les deux pays, selon Sana.
Dans son message, M. Sarkozy affirme "la détermination de la France à jouer un rôle efficace pour faire baisser la tension dans la région et régler les problèmes à travers le dialogue", a dit Sana.
MM. Assad et Kouchner ont évoqué également le dossier nucléaire iranien.
Le président Assad a souligné à ce propos "l'importance de l'accord" conclu entre la Turquie, le Brésil et l'Iran en vue d'un échange d'uranium.
"Les pays concernés devraient modifier leur approche concernant le programme nucléaire civil iranien, car cet accord constitue une occasion importante pour parvenir à une solution diplomatique et éviter à la région et au monde des conflits tragiques", a indiqué le président Assad à M. Kouchner, toujours selon Sana.
L'accord tripartite signé lundi à Téhéran prévoit l'échange en Turquie de 1.200 kilogrammes d'uranium iranien faiblement enrichi (3,5%) contre 120 kilos de combustible enrichi à 20% fourni par les grandes puissances et destiné au réacteur de recherche nucléaire à des fins médicales de Téhéran.
Samedi, le président du Parlement iranien Ali Larijani a indiqué que son pays pourrait revenir sur cet accord si les grandes puissances ne l'acceptent pas dans sa totalité.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a examiné mardi un nouveau projet de sanctions pénalisant l'Iran pour son programme nucléaire.