
, envoyée spéciale à Cannes – Le Festival de Cannes n'est pas que paillettes et tapis rouge, c'est aussi un grand marché du film. Distributeurs, producteurs et autres scénaristes viennent prendre des contacts et trouver des financements. Une occasion rêvée? Pas à tous les coups.
Sur la terrasse d’un café, le voisin de table constate. "Malgré l’espace court-métrage, j’ai l’impression qu’ils ne sont pas là, contrairement au festival de Clermont-Ferrand où l’on pouvait au moins se rendre compte des tendances", raconte Marc-Etienne Schwartz, 29 ans. Le jeune cinéaste, dit "Market", est venu avec le scénario d’un long-métrage intitulé "Les Petits Princes" et une plaquette de présentation du film, prendre des contacts avec des distributeurs potentiels et trouver des co-producteurs étrangers.
Jeune, mais pas débutant, Market a déjà fait ses premiers pas dans le métier. Après des études de gestion, ce passionné de cinéma va de stages en premiers boulots et se fait embaucher chez Mandarin production ("OSS 117", "Brice de Nice"…). Il y développe l’envie de faire son propre cinéma. En moins d’un an, son premier court-métrage est né. Créatif et débrouillard, il réunit toutes les conditions pour sortir "L’Incroyable voyage de Margaux" : quelque 12 000 euros, l’aide de fournisseurs qui parient sur lui et une belle brochette de copains comédiens et monteurs. Le résultat est là :
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Les valises dans le coffre du scooter, Market et son associée n’ont pas encore les moyens de s’offrir une chambre au Martinez et ont squaté chez des amis pour dormir. C’est leur "côté 'roots' dans ce lieu de strass et paillettes". Ils sont déjà repartis à Paris jeudi, les mains vides mais avec un carnet d’adresses un peu plus fourni.