
, correspondants en Chine – La Chine entre dans l’année du Bœuf. Près de 180 000 personnes quittent Pékin chaque jour pour profiter, auprès des leurs, des grandes vacances du Nouvel An. Des vacances, souvent les seules de l'année, assombries par la crise économique.
Cohue inhabituelle à la gare de Pékin. Ils sont plus de 180 000 chaque jour à quitter la capitale. Direction : leur ville natale pour les grandes vacances du Nouvel An chinois.
L’année du Bœuf commence le 26 janvier. Pour beaucoup de Chinois, ce sont leurs seules vacances de l’année. Une année très spéciale car beaucoup ne prendront qu’un aller simple.
Les usines ferment en Chine les unes après les autres en raison de la crise économique. Sans emploi, la plupart iront passer l’hiver dans leur famille, le temps que la tempête se calme.
“On a beaucoup plus de monde que d’habitude, s’alarme un responsable de la gare de Pékin. C’est beaucoup de pression et on a du mal à faire face.” Au total, ce sont 188 millions de passagers qui prendront le train cette année. C’est 8% de plus que l’an dernier. A Shanghaï, on a compté jusqu’à 30 000 personnes faisant la queue deux jours durant pour acheter un billet de train.
La plupart des vols sont déjà complets
Beaucoup dormiront à même le sol pour être certain d’être du voyage. “Je n’aurai jamais cru que ce serait aussi difficile”, commente Chen Baoshan, un ouvrier en route pour sa province natale du Hubei. Tous les soirs la télévision chinoise montrent ces images d’une foule compact qui se presse dans toutes les gares du pays et invite la population à étaler ses vacances.
La police et les agents de sécurité ont bien du mal à faire régner un semblant d’ordre dans les files d’attente. Et dans les aéroports, ce n’est guère mieux. La plupart des vols sont déjà complets et certains se lamentent : il leur faudra voyager en bus. Cet homme de 54 ans se prépare à un voyage de trois jours en direction du sud de la Chine.