Accusé d'incitation à la haine raciale pour avoir nié l'existence des chambres à gaz nazies, l'évêque britannique, jugé à Ratisbonne, ne témoignera pas à son procès. Sa communauté, la Fraternité Saint-Pie X, le lui a interdit.
AFP - Le procès pour négationnisme de l'évêque catholique intégriste Richard Williamson s'est ouvert vendredi à Ratisbonne (sud de l'Allemagne) en l'absence de l'accusé, qui s'est vu interdire de témoigner par sa communauté religieuse, selon son avocat.
L'évêque britannique, qui réside actuellement à Londres, est accusé d'incitation à la haine raciale pour avoir publiquement nié l'existence des chambres à gaz nazis et contester le nombre le Juifs ayant péri dans les camps de concentration.
Il avait tenu ces propos négationnistes à Rastibonne qui avaient été diffusés à la télévision suédoise le 21 janvier 2009, puis repris par la presse internationale.
Ces propos de l'évêque avait suscité un tollé dans le monde, d'autant plus qu'ils avaient été prononcés au moment où le pape Benoît XVI, qui est allemand, levait l'excommunication touchant quatre évêques de la Fraternité, dont l'accusé.
Selon son avocat, Matthias Lossman, Mgr Williamson, un membre de de la Fraternité Saint-Pie X, "serait volontiers venu, mais la Fraternité lui a conseillé de ne pas venir, et pour parler franchement lui a interdit de venir".
Mgr Williamson, cité par son avocat, a affirmé au tribunal qu'il savait qu'il était interdit en Allemagne de mettre en doute l'existence de l'Holocauste, mais qu'il avait été assuré par les journalistes suédois que l'interview ne serait diffusée qu'en Suède.
L'évêque risque une amende et/ou une peine de prison pouvant aller jusqu'à cinq ans.