Selon les autorités pakistanaises, au moins 32 rebelles islamistes ont été tués lors de combats avec l'armée dans une zone tribale du nord-ouest du pays. Plus de 200 insurgés auraient été tués depuis le début de l'année.
AFP - Les autorités locales ont assuré que l'armée avait tué lundi 32 insurgés islamistes dans des combats dans un district tribal du nord-ouest du Pakistan où elle mène depuis trois semaines une offensive contre les talibans alliés à Al-Qaïda.
Mais les bilans publiés quasi-quotidiennement par les militaires et les autorités ne peuvent être vérifiés de sources indépendantes, ces zones, frontalières avec l'Afghanistan, étant interdites ou aux mains des insurgés islamistes.
Les affrontements ont eu lieu dans la zone de Shireendara, dans le district d'Orakzaï, un bastion des talibans pakistanais et de combattants étrangers d'Al-Qaïda.
"Les troupes ont pilonné à l'artillerie quand un groupe d'environ 200 insurgés ont attaqué leur campement", a affirmé à l'AFP Sajjad Ahmad, un responsable de l'administration du district.
"Les assaillants ont été repoussés et 32 rebelles et deux soldats ont péri", a-t-il ajouté.
Des officiers des services pakistanais de renseignement ont également confirmé l'attaque et le bilan, sous couvert de l'anonymat.
L'armée et les autorités ont assuré, au fil de bilans quasi-quotidiens, que plus de 200 insurgés avaient été tués depuis le début de l'offensive militaire dans l'Orakzaï le 24 mars.
Les talibans pakistanais alliés à Al-Qaïda sont les principaux responsables d'une vague de plus de 360 attentats -- suicide pour la plupart -- et d'attaques commando qui ont tué plus de 3.200 personnes dans tout le Pakistan en près de trois ans.
Les Etats-Unis considèrent les zones tribales pakistanaises comme l'"endroit le plus dangereux du monde", bastion des talibans pakistanais, principal sanctuaire d'Al-Qaïda mais aussi base arrière des talibans afghans.