
Un policier de 52 ans a été tué mardi à Dammarie-les-Lys, au sud-est de Paris. Sa patrouille a essuyé des coups de feux alors qu'elle tentait de contrôler un groupe de plusieurs personnes, qui avait volé des véhicules dans un garage.
AFP - Un brigadier de police a été tué mardi en fin d'après-midi dans un échange de coups de feu avec des malfaiteurs à Dammarie-les-Lys (Seine et Marne), dont l'un s'exprimait en basque, selon les tout premiers éléments de l'enquête.
De source proche de l'enquête, on précise que l'un des agresseurs "a été entendu s'exprimer en basque", ce qui selon elle laisserait penser qu'il pourrait s'agir de membres d'un commando de l'ETA.
Il restait à vérifier cette hypothèse qui, selon cette source, pourrait "expliquer la détermination" des suspects.
Selon des sources policières concordantes, en l'état des investigations parcellaires peu avant 22h00, un groupe d'au moins trois ou quatre personnes a volé plusieurs voitures dans un garage spécialisé dans les voitures et le matériel d'occasion situé dans une zone commerciale.
Selon l'une de ces sources, une patrouille de police se trouvait non loin de là et a tenté de contrôler les malfaiteurs, sans savoir qu'ils venaient de voler un ou plusieurs véhicules.
Dès qu'ils ont tenté d'intervenir, les policiers ont été aussitôt pris pour cible par trois au quatre tireurs, dont une femme, qui ont ouvert le feu, toujours en l'état des investigations.
L'un d'eux, un brigadier de police de 53 ans du commissariat local, Jean S., père de quatre enfants, -- une fille de 32 ans, un garçon de 18 ans et des jumelles âgées de 16 ans --, a été mortellement blessé au thorax et est décédé une heure après.
Il portait un gilet pare-balles, toujours selon les premiers éléments de l'enquête, mais la balle qui l'a mortellement blessé est passée sous son aisselle à un endroit où le gilet laisse un passage non protégé.
Selon la même source policière, un des malfaiteurs a été interpellé, alors que les autres parvenaient à s'enfuir.
Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux s'est rendu sur place mardi dans la soirée, a constaté un journaliste de l'AFP. Il a rencontré les fonctionnaires du commissariat de Dammarie-les-Lys et des membres du SAMU 77 qui sont intervenus mais ne sont pas parvenus à sauver le brigadier.
M. Hortefeux devait s'adresser à la presse après sa visite.
Les syndicats de police interrogés par l'AFP ont fait part de leur "émotion" en mettant en relief la "violence" des agressions visant les policiers qui "se banalisent"
"On n'hésite plus à tirer sur des policiers qui sont en première ligne dans la sécurité de nos concitoyens", a déclaré Yannick Danio, porte-parole de l'union SGP-Unité police (1er syndicat de gardiens de la paix).
"Emotion et colère sont les deux mots qui me viennent à l'esprit'"a dit pour sa part Jean-Claude Delage secrétaire général d'Alliance (second syndicat). Il réclame des "peines plancher" pour les agresseurs de fonctionnaires dont les policiers car "il n'y a a plus de limites à la violence".
Le syndicats de policiers ont été choqués par de récentes agressions ayant visé des policiers récemment à Epernay (Marne) et Tarascon (Bouches-du-Rhône) où deux fonctionnaires ont été grièvement blessés.
Début janvier, M. Hortefeux s'était aussi rendu à Chessy (Seine-et-Marne), devant un millier de policiers silencieux et émus, lors de la cérémonie des obsèques du major Patrice Point, mortellement blessé par des cambrioleurs fin 2009 dans cette localité proche de Dammarie.